L’Assemblée Nationale française a donc adopté cette nuit, à 5h38 du matin, après avoir voté en cadence de façon ultra-rapide, une série de mesures liberticides inédites sous la Cinquième République.
Parmi elles, la généralisation du pass sanitaire, l’isolement sous contrôle policier des personnes positives, l’autorisation des licenciements, la vaccination obligatoire couplée aux contrôles partout dans la vie quotidienne, le prolongement de l’État d’urgence et même la nécessité de présenter un pass sanitaire pour voir un proche mourant à l’hôpital ou pour être soigné pour des cas «non urgents». Qu’est-ce qu’un cas «urgent» ? Une chimiothérapie est-elle urgente ? Un bras cassé ? Un examen médical ?
Cette dernière mesure, l’obligation du pass dans les hôpitaux et les EHPAD, avait été rejetée en début de soirée. Les rapaces de la majorité l’ont fait revoter en pleine nuit pour faire imposer quand même cette obligation. La plupart des mesures violent les principes élémentaires du droit, elles brisent l’accès pour tous aux services publics, cassent le code du travail, renforcent l’état policier, bafouent le secret médical, instaurent une société de surveillance totale.
La question n’est pas tant celle du vaccin que l’accélération fulgurante vers un État autoritaire, processus déjà bien entamé depuis l’état d’urgence de 2015 puis lors des Gilets Jaunes et la crise sanitaire. Comment ne pas voir la gravité du moment ? Comment, même dans certains cercles de gauche, peut-on continuer à cacher sa tête dans le sable ?