Le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce lundi une hausse du budget du ministère de l’Intérieur “de plus de 900 millions d’euros” en 2022, s’ajoutant aux quelque 2,5 milliards supplémentaires pour la période de 2017 et 2021. Il a également annoncé que le programme de recrutement de 10.000 policiers et de gendarmes au cours de son quinquennat sera atteint l’an prochain.
À ces dépenses pharaonique pour mater la population, il faut ajouter les commandes de blindés destinés au maintien de l’ordre, les achats de munitions, de drones, de menottes et de véhicules flambants neufs, pour plusieurs centaines de millions d’euros. Pour réprimer, le budget de l’État qui manque pour les hôpitaux et l’éducation est toujours disponible.
On ne peut comprendre l’augmentation de la brutalité policière sans la mettre en lien avec l’accroissement de la guerre sociale et des inégalités. Les gouvernements organisent un transfert massif de l’argent public vers les poches privées, en dévastant ce qu’il reste des services publics de santé ou d’éducation. En 2017, Emmanuel Macron prend le pouvoir avec le soutien de la classe médiatique, dans un pays déjà inégalitaire. 4 ans plus tard, la fortune des milliardaires a doublé. Il n’y a pas de «crise», mais un braquage en bande organisée.
Pour garantir une telle injustice, imposer de telles mesures, il faut une garde prétorienne aux ordres, surarmée, bien payée, impunie et obéissante. Ce n’est pas pour rien si, en plus de tous ces privilèges, la police n’est concernée ni par la réforme des retraites, ni par le pass sanitaire.