L’étude a été coordonnée par le «Botanical gardens conservation international» (BGCI), une structure qui regroupe notamment des jardins botaniques, et des experts de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Particulièrement inquiétante, cette étude a été publiée le 1er septembre. Le rapport alerte sur la situation tragique des écosystèmes forestiers du monde entier. On y apprend que sur les 58.497 espèces qui ont fait l’objet de recherches, 17.500 d’entre-elles sont directement menacées d’extinction. Les travaux des scientifiques dressent un état des lieux alarmant. Les arbres les plus communs que nous croisons régulièrement à la lisière de nos villes ou aux détours des sentiers comme le magnolia ou les chênes risquent l’anéantissement.
Aujourd’hui 142 espèces sont considérées comme disparues selon les chercheurs. 440 sont sur le point de l’être. De nombreuses espèces sont au bord de l’extinction, certaines comptant encore un seul individu vivant, s’alarme Jean-Christophe Vié. L’industrie de la viande est au cœur du désastre. Le saccage de la forêt amazonienne est lié à l’élevage intensif. Pour nourrir et faire paître les bêtes, agriculteurs et éleveurs déforestent toujours plus fort et toujours plus loin.
La forêt est donc mise sous tension permanente par les multinationales voraces de l’agro-buisness «alors que les arbres jouent un rôle vital dans la nature, fournissant un habitat à de nombreuses espèces animales et végétales, absorbant du CO2 et fournissant les ingrédients de certains médicaments.»
ll faut savoir que la moitié de la production céréalière mondiale est destinée à l’alimentation du bétail qui finira dans les assiettes. Mais c’est dans les régions tropicales de l’Afrique que les arbres sont les plus en danger. A Madagascar et l’île Maurice, plus de 50% des espèces sont menacées de disparition. Des forêts en danger de mort pendant que les ultra-riches détruisent la nature, et se gavent au mépris de toutes formes de vie sur la planète.