Productivisme : 1000 personnes et des dizaines de tracteurs contre des bassines géantes artificielles près de Niort


Encore un projet délirant qui va saccager l’environnement : près de Niort, le lobby agro-industriel veut faire construire des gigantesques cuves artificielles pour s’accaparer l’eau, afin d’augmenter l’irrigation pour l’agriculture intensive.



Ces projets s’appellent des «méga-bassines» : 93 sont programmées, détruisant la nature, dont une partie dans le Marais Poitevin. Les petits paysans appellent au contraire à préserver les nappes phréatiques et à utiliser l’eau sans gaspillage. Ils dénoncent une privatisation des ressources en eau au profit d’un modèle destructeur, essentiellement des grands champs de maïs bourrés de pesticides.
Le 22 septembre, à l’appel de différents collectifs, notamment la Confédération Paysanne et «Les soulèvements de la terre», près de 1000 personnes ont convergé à Niort contre ces méga-bassines.

Le congrès national de la FNSEA – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, lobby productiviste proche du gouvernement – se tenait dans la ville au même moment. Cette organisation d’exploitants est un «modèle d’une agriculture mortifère qui s’accapare le foncier et la ressource en eau» pour la Confédération Paysanne.

Dans l’après-midi, les manifestants ont pris d’assaut le site de la première retenue d’eau en cours de construction. Les grilles qui entouraient le chantier ont été forcé pour stopper les travaux. Opération réussie dans une ambiance festive et même dansante, malgré un fort dispositif de maintien de l’ordre : les machines ont été mises à l’arrêt. Après l’acte de brutalité d’un gendarme, une altercation a eu lieu : les manifestants ont repoussé les forces de l’ordre, confisquant deux casques au passage. Quelques lacrymogènes ont été tirés.

Cette première mobilisation contre un projet monstrueux est une démonstration de force des défenseurs du vivant. D’autres nombreuses initiatives écologistes s’organisent ces derniers mois sur tout le territoire, comme à Niort. À suivre !

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