➡️ C’est un fait inédit dans l’histoire des médias depuis les années 1930 : un groupe géant, englobant de très nombreux médias audiovisuels – Canal+, CNews, Europe 1… – et écrits – Journal du dimanche, Paris Match… – est entre les mains d’un milliardaire qui affiche des idées d’extrême droite radicale. Le milliardaire Vincent Bolloré a acheté un empire médiatique destiné à servir la cause exclusive de l’extrême droite pour la campagne électorale qui commence. En particulier celle du pétainiste Eric Zemmour.
➡️ Bolloré a lancé une OPA sur le groupe Lagardère, devenant le premier actionnaire. Bolloré, a construit une pieuvre qui contrôle un empire de presse gigantesque, mais aussi Havas, l’une des plus grandes agences publicitaires au monde ; et tout le monde français de l’édition, puisque, contrôlant déjà Editis, le groupe Vivendi a ainsi pris le contrôle de la maison Hachette. Médiapart parle d’un «mouvement de concentration horizontale et verticale sans précédent dans le monde des médias, de la communication et de l’édition».
➡️ Bolloré est un héritier. Il a bâti son immense fortune en saignant les richesses de l’Afrique, notamment des forêts millénaires au Congo, mais aussi en une forêt sacrée au Cambodge, ou en rachetant à bas prix des infrastructures en Afrique de l’Ouest. Il met sa fortune au service d’un projet politique, catholique intégriste et d’extrême droite. Dès qu’il a pris possession de nouveaux médias, il les a purgé politiquement, licenciant immédiatement tous les journalistes n’étant pas sur sa ligne. Le tout avec la passivité déconcertante du reste du monde journalistique. À présent, il a placé à la tête d’un média comme Paris Match son ami Patrick Mahé, ancien néo-nazi du groupe Occident.
➡️ Mêmes causes, mêmes effets : nous sommes presque exactement dans la configuration des années 1930, avec des ultra-riches qui tentent d’installer un pouvoir fasciste pour consolider leurs privilèges par un régime autoritaire. À la différence près que dans les années 1930, un mouvement syndical et révolutionnaire, avec des journaux puissants, constituaient d’importants contre-pouvoirs. Aujourd’hui, la gauche est en lambeaux, les contre-pouvoirs quasiment réduits à néant. Il est urgent de faire front, de soutenir les médias indépendants, et de se fixer comme cible prioritaire ces médias néo-fascistes qui nous intoxiquent et nous mènent à la guerre.
L’enquête complète de Médiapart
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