Ne dites pas « police raciste », dites « police républicaine » !


Florilège d’exactions récentes d’une institution en roue libre


Compilation d'extraits d'articles décrivant la "police républicaine" comme raciste, fasciste et violente.

L’affaire date de l’été dernier. L’information était révélée par Mediapart en début de semaine. En périphérie de Toulouse, deux jeunes exilés enfermés au centre de rétention administratif de Cornebarrieu attendent d’être expulsés. Le 14 juillet, les deux hommes sont embarqués dans un fourgon de police vers l’aéroport de Montpellier où un vol les y attend.

N. est Afghan. Y. lui est Nigérian. Arrivés sur place, tous deux s’opposent à leur expulsion. Le pilote de l’avion refuse de les embarquer, comme il y est autorisé par le code civile de l’aviation. Le refus du chef de bord va mettre en rogne les flics de la police des airs et des frontières.

Sur le retour, en roulant, les policiers vont jeter du fourgon les deux étrangers, avec leurs affaires personnelles à plus de 2h de Toulouse. Le certificat médical de N, établit le soir même, fera état de «contusions de face antérieure des poignets» et de «dermabrasions linéaires para vertébral dorsal gauche». En clair, des menottes trop serrées et une abrasion du flanc gauche dû à la chute du véhicule en marche.


Ici, ce sont les confrères de StreetPress qui reviennent sur un énième cas de violence policière dans le commissariat du 19ème arrondissement de Paris. Cette fois-ci, c’est Wissem qui va faire les frais de ces voyous en uniforme.

Fin août, il est arrêté parce que la fine équipe de keufs a confondu sa 306 bleu clair avec une 306 grise. Lors de son arrestation il sera tabassé salement par les fonctionnaires de police et subira une clé d’étranglement et un plaquage ventral. Techniques qui tuent chaque année.

Résultat : plus de 10 jours d’ITT, un traumatisme crânien, une fracture du plancher et de la paroi interne de l’orbite droit et une fracture des os du nez pour le jeune homme. Et une convocation devant la justice pour outrage et rébellion en janvier.

Ce commissariat est déjà connu depuis des années pour de multiples affaires de violence : tabassage, viol et acte de torture. Des faits documentés par de nombreux journalistes… À quand, la fermeture administrative ?


Au tribunal de Bobigny, « Ce jeudi 4 novembre, sept policiers comparaissaient pour insulte raciste et violences, au moment de l’interpellation de Samir E., tout juste sorti de la Seine. Une vidéo amateur de la scène, révélée par Taha Bouhafs avait fait scandale. »

On y voit et entend sur les images l’un des flics lancer, rire goguenard à ces collègues : « un bicot ça ne nage pas ». Une injure raciste faisant référence au massacre de plusieurs dizaines d’algériens jetés dans la Seine par les forces de police du préfet Papon, le 17 octobre 1961. Au procès, le fonctionnaire Pierre C, répond à la barre : «Pour moi bicot, ce n’était pas une insulte, c’est un mot familier».

Il y a quelques mois c’est un flic rouennais, lui aussi accusé de racisme, qui estimait que « bougnoulisé » faisait partie du champ lexical de la police. Finalement il suffit de citer des flics racistes pour démontrer qu’ils le sont.


Les syndicats et les associations de flics se fendent de tweets haineux de façon régulière sans que cela n’inquiète les autorités. L’association de policiers « Hors Service » fait carrément des appels au meurtre sur son compte Twitter en nous servant la rhétorique d’extrême droite nauséabonde. Des propos gravissimes et un silence radio du coté du ministère de l’intérieur.


Enfin, nous finirons par la déclaration de l’ancien flic Michel Neyret. Cet ex-n⁰2 de la PJ de Lyon avait défrayé la chronique. Ce truand, haut fonctionnaire de police rétribuait ces indics avec le cannabis saisi lors d’opération antigang. Il a été condamné en 2018 pour corruption et association de malfaiteurs, et il est interdit d’exercer dans la police.

Aujourd’hui d’accord avec l’analyse du pétainiste sur la supposée déliquescence de l’autorité de l’État, il se voit bien en soutien potentiel du polémiste d’extrême droite. Un ancien flic ripoux au service du néo-fasciste Zemmour.


Les commissariats ne seraient-ils pas les premières officines de radicalisation, fournisseurs officiels de nervis fascistes en arme ? Vers une dissolution de la police nationale ?


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