Depuis plusieurs jours, l’île est le théâtre d’une importante mobilisation contre le pass sanitaire. Organisations syndicales et collectifs citoyens ont appelé à la grève générale. Les manifestations et les blocages continuent.
Chaque jour et nuit, les autorités font face à des pratiques offensives qui les mettent en difficulté. Des opérations escargots et des barricades bloquent les abords des centres commerciaux et des principaux axes de circulation comme le pont de la Gabbarre. Des mobilisations devant le CHU réunissent le personnel soignant. L’île est en partie paralysée.
Des affrontements éclatent aux gré des provocations policières. Des tirs de gaz lacrymogène et des interpellations sur les piquets de grève ne font qu’attiser le climat de tension. En première ligne de la contestation, les pompiers qui ont subi les intimidations policières, essuient les mensonges et la communication délétère de la préfecture sans que cela n’atteignent leur détermination.
La lutte contre l’application du pass sanitaire ne faiblit pas. Le mouvement naissant semble déjà dépasser le cadre de la contestation contre les mesures autoritaires et liberticides du gouvernement. La grève générale illimitée exprime une colère plus profonde liée aux problématiques économiques et sociales dont est victime le peuple guadeloupéen, résultat de l’histoire coloniale et de sa continuation dans le temps présent.
La Guadeloupe se dirige-t-elle vers un nouveau mouvement social de grande ampleur ?
À suivre…
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