La conspiration des riches
On connaissait déjà, à la République En Marche, le goût du luxe de François De Rugy et sa passion dévorante pour les homards, les dîners mondains financés par l’argent public ou le «champagne» préparé après les séquences de votes à l’Assemblée Nationale.
À présent l’émission Complément d’enquête nous offre sur un plateau le couple présidentiel. Les faits ont lieu peu avant la campagne de 2017, Macron n’est encore que ministre de l’Économie, relativement méconnu. Dans le but d’agréger des soutiens autour du banquier, qui prépare sa future candidature à l’élection présidentielle, Emmanuel et Brigitte Macron organisaient de petites sauteries mondaines dans leur appartement de fonction à Bercy.
À l’époque le futur président-manager est ministre, il projette de torpiller Hollande qui l’a propulsé sur le devant de la scène et met en place des dîners fastueux et dépenses frénétiques avec le tout Paris pour se lancer dans la grande course à l’Élysée. «Les dîners-Bercy», des dîners d’influence dans un duplex avec une vue imprenable sur la Seine, avec des célébrités du show-biz et de la politique.
Pour ce faire, le couple va littéralement siphonner les «frais de représentations, une enveloppe attribuée aux ministres et destinées aux invitations professionnelles». 120.000 euros d’argent public dépensé en 8 mois. Des sommes astronomiques. L’équivalent de 10 années de salaire net au SMIC dépensé en repas entre riches pour lancer la carrière du président-manager. Le tout financé par le contribuable. Bref, non seulement Macron a récolté des sommes importante et opaques venues de «donateurs» pour sa campagne, mais il a probablement obtenu ces dons privés à l’aide de soirées payées par l’argent public. Une fois au pouvoir, cet individu osera affirmer devant une infirmière «qu’il n’y a pas d’argent magique».
C’est un scandale de plus au sommet de l’État. LREM est une Mafia d’État. Malheureusement ce vol en bande organisée sera probablement vite oublié, comme les innombrables scandales politiques de ce quinquennat et des précédents. Mais on peut en retenir une chose : la bourgeoisie conspire. Elle se réunit dans l’entre-soi pour élaborer des stratégies et protéger ses intérêts. Elle parle la même langue, respire le même air, fréquente les mêmes lieux. En revanche, les exploité-es ne conspirent pas suffisamment pour arrêter cette effroyable machine.