C’était le 16 mars 2003. Rachel Corrie est une militante américaine de 23 ans. Pacifiste, elle défend les habitations palestiniennes à Gaza. À l’époque, c’est ce qu’on appelle la «deuxième intifada». L’armée Israélienne multiplie les crimes de guerre contre les civils : un camp de réfugié-es est rasé à Jénine.

Ailleurs des engins de chantiers détruisent les maisons, symbole d’une colonisation brutale, celle d’un occupant qui veut effacer la présence d’une population. Rachel se poste avec un gilet fluorescent et un mégaphone sur une butte de terre, face à un bulldozer de l’armée conduit par un soldat. Elle protège de son corps la maison d’une famille, celle d’un pharmacien de Gaza, vouée à la destruction. Le bulldozer ne s’arrête même pas : il écrase la jeune femme. Très gravement blessée, Rachel meurt peu après, dans les bras de ses ami-es.
Cela fait 19 ans quasiment jour pour jour, et personne n’a jamais été poursuivi pour ce crime. La justice israélienne a rejeté la plainte de ses parents. «Je pense que la liberté pour la Palestine pourrait être une incroyable source d’espoir pour les personnes qui luttent partout dans le monde» disait la militante. Souvenons-nous de Rachel Corrie, qu’elle ne soit pas morte en vain.
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