Dimanche soir, nous étions peu nombreux et nombreuses dans les rues, alors que l’extrême droite s’imposait au second tour pour la troisième fois en quatre élections. Notre média constatait avec amertume l’absence de réactions, mais il était faux de dire qu’il ne s’est rien passé. À Rennes comme à Lyon, un premier tour de chauffe a bien eu lieu.
À Rennes, plusieurs centaines de personnes, près d’un millier selon Rennes DTR , se sont retrouvées Place Sainte-Anne pour se faire entendre et faire bloc contre le camp bourgeois. Un cortège jeune, déterminé, qui a laissé des tags sur son passage, pris pour cible des banques, un commissariat et un bar d’extrême droite, et même monté une barricade. À Rennes, il y a 5 ans, au soir du 1er tour, la même configuration n’avait pas mobilisé autant de monde dans la rue. Contrairement à Nantes, où le premier tour de 2017 avait été marqué par une mobilisation assez conséquente et offensive, mais rien cette fois ci.
À Lyon, quelques centaines de personnes ont scandé «Ni Macron, ni Le Pen» et des slogans anticapitalistes. BFM décrit la mobilisation comme composée de «gilets jaunes, antifas et anarchistes parfois masqués, encapuchés ou cagoulés». De nombreux fumigènes ont éclairé la nuit et des feux d’artifice ont été tirés. Là bas aussi, des banques ont été prises pour cible et quelques barricades mises en travers de rues. En fin de manifestation, un petit groupe a envahi la mairie du 1er arrondissement, au cœur de la ville.
La résignation n’a donc pas gagné partout. Les jours qui viennent seront-ils ceux du sursaut et de la dignité ? Car quelle que soit l’issue de cette élection mortifère, il faudra faire bloc pour résister.
Images : Rennes DTR et médias dominants.
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