Le sondage a été réalisé pour le magazine de gendarmes «L’Essor». Les résultats montrent une profession qui vote de façon uniforme.

Au premier tour, 69% des gendarmes ont voté pour un des deux candidats fascistes : 38% pour Le Pen, et 31% pour Zemmour. Au second tour, le score est encore plus écrasant : 81% des gendarmes vont voter Le Pen. La quasi-totalité de la gendarmerie plébiscite l’extrême droite. Sur un escadron de gendarmes mobiles armés qui réprime une manifestation, pensez qu’au moins 8 militaire sur 10 ont voté pour un régime d’extrême droite. Et dans la police, la proportion est probablement encore plus élevée.
Cette enquête n’est pas une surprise : cela fait des années que les enquêtes montrent que les forces de l’ordre sont massivement gagnées par les idées d’extrême droite. Mais ce nouveau sondage révèle une tendance encore plus marquées que lors des précédentes élections. Cela appelle trois remarques :
Ne votez pas comme ceux qui vous répriment. Même si vous êtes en colère contre Macron, l’extrême droite accentuera encore la violence sociale et la violence répressive que vous avez subi. Cela n’a aucun sens de choisir un poison encore plus dangereux que le mal actuel.
Le régime autoritaire ne tient que grâce à une police d’extrême droite. La République française dépend désormais d’une profession acquise au fascisme. Les menaces de coup d’État évoquées par une tribune de militaires publiée l’an dernier montre que la France est prise en otage par les forces armées et répressives. Dans l’Allemagne des années 1920, la République de Weimar s’est appuyée sur des «Corps Francs» – Freikorps – d’extrême droite pour maintenir l’ordre. Cette République a fini anéantie par la montée du nazisme.
La lutte antifasciste et la lutte contre la répression vont de pair. Il existe en France des groupes armés d’extrême droite couverts par l’État : ils portent un uniforme. On ne peut pas dénoncer l’extrême droite sans dénoncer la violence d’État, comme le font les partis bourgeois ces derniers jours, prétendant que Macron serait un «barrage» efficace à l’extrême droite. Et inversement, cela n’a pas de sens de réclamer justice pour les mutilés des derniers mouvements sociaux sans avoir, en même temps, un discours fermement anti-raciste et contre l’extrême droite.
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