«Grande cause du quinquennat»
Le média France Info l’expliquait il y a quelques jours : Emmanuel Macron qui vient d’être réélu «valide» personnellement toutes les candidatures LREM en vue des législatives et «passe au crible les investitures». France Info détaille : «il a examiné une à une les investitures En Marche avant de les valider», «il est devenu « super directeur de campagne »». Macron «travaille « papier et crayon en main », sourit un conseiller. « Il valide tout », ajoute un autre, « chaque ligne » dans les tableaux Excel recensant les 577 circonscriptions.»
Un comportement d’autocrate, qui n’accorde pas la moindre confiance à son entourage et ne délègue aucun pouvoir. Cela veut aussi dire que le président a notamment validé personnellement la candidature d’un agresseur. Jérôme Peyrat est un député LREM venu de la droite, anciennement proche de Sarkozy et élu en Dordogne. Il a agressé physiquement sa compagne en 2019, qui a porté plainte. En septembre 2020, le tribunal correctionnel d’Angoulême condamne le député et estime que Jérôme Peyrat a «adapté sa version» aux stigmates, physiques et psychologiques, constatés sur son ex-compagne, ayant occasionné 14 jours d’ITT. Autrement dit, il a changé plusieurs fois de versions durant l’enquête. Il a menti.
Mediapart détaille les atteintes physiques et psychologiques de la victime, issues du certificat médical des urgences le 30 décembre 2019, relevant une incapacité totale de travail (ITT) de 14 jours : une douleur au niveau de la mâchoire «avec limitation de l’ouverture de bouche», «un hématome de la face vestibulaire de la lèvre inférieure droite», ainsi qu’un «syndrome de stress et d’anxiété post-traumatique à surveiller pendant une période minimale de trois mois». Environ 150 femmes sont victimes de féminicides en France chaque année, la plupart du temps par le conjoint.