Une fresque réalisée contre le colonialisme
Ce 15 mai marque l’anniversaire de la «Nakba», la catastrophe en arabe. Le nom d’un événement terrible survenu en Palestine en 1948 : l’exode de la population palestinienne pour créer l’État d’Israël qui ne voulait pas d’eux.
En 1948, 1 millions de Palestiniens sont poussés à l’exil, expulsés, certains villages massacrés. Plus de 500 villages sont rasés et encore actuellement, des arbres sont plantés sur les ruines pour les faire disparaître, pour effacer leur existence passée.
En 1967, Israël s’accapare les territoires qui restaient aux palestiniens, la Cisjordanie et la bande de Gaza, ainsi que le Golan, territoire Syrien, créant une nouvelle vague d’exil, une nouvelle vague de réfugiés. En 1981, le Golan et Jérusalem sont annexés.
Aujourd’hui, 2 millions de personnes sont toujours enfermées dans la bande de Gaza, dont deux tiers de réfugiés. Les bombardements sont réguliers : 2008, 2012, 2014, 2016… La population vit avec la mort venant du ciel. On estime actuellement à 6 millions le nombre de réfugiés palestiniens parqués dans des camps à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, en Syrie et au Liban.
À Jérusalem et en Cisjordanie, la jeunesse n’a connu que l’occupation, la colonisation, l’humiliation. Il y a quelques jours encore, Shireen, 51 ans, journaliste palestinienne était tuée d’une balle dans la tête par un sniper israélien alors qu’elle portait un gilet mentionnant « PRESSE ». Peu après, la procession funéraire de Shireen à Jérusalem était attaquée par les forces israéliennes.
Malgré toute cette abjection, l’occident reste sourd et muet. Incapable d’appliquer la moindre sanction à l’État d’Israël. Ni lors du nettoyage ethnique en 1948, ni en 2022 pour des exactions filmées et injustifiables. Ce conflit est colonial, raciste, asymétrique.