Face aux menaces de l’État turc, grande fresque en bord de Loire et banderole sur le château
Née de l’oppression séculaire des kurdes sur les territoires de la Turquie, de la Syrie et de l’Irak, la révolution du Rojava a pris racine il y a maintenant 10 ans jour pour jour. 10 années pendant lesquelles les kurdes sacrifient leurs vies et toutes leurs forces pour faire vivre un idéal révolutionnaire trop souvent méprisé par les médias d’information traitant de la résistance des kurdes.
Malgré la guerre incessante et les nombreuses pressions qu’ils subissent, les kurdes ont en effet su créer une des chartes sociales les plus abouties à ce jour du point de vue de la politique, environnementale, du féminisme, de l’antiracisme, de l’humanisme et du multiculturalisme. Fait rare, les kurdes et leurs alliés ont proclamé l’autonomie du territoire du Rojava sans construire un énième état nation qui reproduirait une nouvelle logique patriarcale et capitaliste dans l’organisation dans la région.
L’intelligence de leur organisation est à faire pâlir les processus démocratiques occidentaux souvent portés comme étendards de la liberté individuelle. Exemples pour de nombreux groupes révolutionnaires à travers le monde, les kurdes ont su recréer depuis leurs montagnes un internationalisme qui semblait avoir vacillé ces dernières années. Malgré toutes ces réussites, on oublie trop souvent que la révolution au Rojava continue toujours de s’écrire et de se réinventer au-delà des lignes inspirées par Abdullah Öcalan, au rythme des actes de résistance qui marquent de trop nombreuses pierres blanches l’évolution de ce territoire.
Après l’état islamique, c’est maintenant l’État turc qui revient à la charge, promettant de raser l’une des plus grandes avancées démocratiques du 21ème siècle, acquise aux prix de milliers de martyrs. En effet, ces dernières semaines, des soldats turcs menés par le dictateur Erdogan attaquent lâchement plusieurs cantons du Rojava. Hier encore cinq personnes ont perdu la vie suite à une attaque par un drone turc dans le canton la ville de Tall-Afar.
Malgré l’hypocrisie du gouvernement turc, les États-Unis, l’OTAN et les États européens semblent pourtant apporter un soutien inconditionnel au despote et à ses actes de barbarie. En soutien à la résistance kurde et à tous les groupes militants turcs qui résistent au fascisme du gouvernement d’Erdogan, Contre Attaque adresse ses amitiés les plus sincères et l’ensemble de ses forces. Un soutien à tous les groupes qui luttent hors des frontières du Rojava (à l’image du nouveau site francophone Serhildan) pour promouvoir la cause et faire remonter l’ensemble des actualités de la révolution. Un soutien dans les mots et sur les murs !