Ventes records de superyachts en 2021
Des températures caniculaires dépassant les 40⁰C en zones tempérées, des feux incontrôlables partout, l’été 2022 nous rappelle à quel point nous habitons déjà le désastre. Tout brûle. Chaque année semble désormais pire que la précédente. Le climat est devenu détraqué. Rien ne semble ralentir le rythme effréné de la catastrophe.
Les capitalistes sabotent la vie, mais ils veulent bien profiter du spectacle. Les ultra-riches continuent de polluer et consomment comme des porcs sur fond crise climatique intense. En 2021, 887 superyachts ont été vendus dans le monde. Un chiffre total qui a doublé par rapport à l’année 2020. Ce record sera probablement pulvérisé à la fin de l’année.
Ces bateaux de luxe gigantesques se vendent comme des petits pains dans les cercles de milliardaires. Des centaines de millions d’euros à l’achat sans compter les frais de maintenance. C’est le symbole de la richesse absolue, obscène. Des super-navires pour super-riches de la taille d’un terrain de football, des méga-pollueurs, des monstruosités, une aberration écologique.
La flotte des 300 plus gros superyachts en activité émet près de 285.000 tonnes de dioxyde de carbone, soit autant voire davantage qu’un petit pays. À titre d’exemple, le Burundi rejette moins de CO² dans l’air. Un seul de ces engins flottants consomme en moyenne 2000 litres de carburant par heure. Un impact ultra-nocif pour le vivant et le climat, sans compter les autres effets indésirables, de la fabrication polluante au bétonnage des côtes pour les accueillir, en passant par la dévastation des fonds marins par les ancres au mouillage…
Des engins néfastes, catalyseur de désastre. Et on voudrait nous inciter aux petits gestes, à faire pipi sous la douche ou réduire nos consommations d’énergie pendant que la bourgeoisie radicalisée et les compagnies de l’énergie se gavent en rendant la vie sur terre inhabitables. Les nantis contempleront le monde brûler en sirotant des cocktail depuis les ponts de leurs superyachts.