Mardi 15 octobre 2019 à Paris. Les pompiers manifestent pour des moyens et des salaires décents. La répression policière est d’une extrême violence. Après de nombreuses charges, en fin de manifestation, un pompier est éborgné par un tir de grenade : «mon collègue était à côté de moi, il a levé la tête et il a pris un éclat de grenade sur le casque. Il est tombé à terre tout de suite, on l’a soutenu et on a appelé les collègues pompiers de Paris. C’était la panique totale.» Le choc a été tellement fort que le projectile a cassé la visière de protection et touché l’œil, explique un pompier proche du mutilé.
Quelques jours plus tard, un pompier blessé par un tir de LBD fait savoir sa colère et son indignation par une vidéo sur les réseaux sociaux. Il est immédiatement mis à pied. Les policiers tireurs, eux, ne seront jamais inquiétés.
Le 28 janvier 2020, même scénario : des dizaines de grenades explosives jetées contre les pompiers, des blessés innombrables, des nasses et des arrestations.
Le 16 juin 2020 : les soignants sont massivement gazés eux aussi, après avoir été «remerciés» et applaudis pendant le confinement.
Été 2022, des incendies sans précédent ravagent la France. Les pompiers tentent de lutter malgré un manque criant de moyens. La Première Ministre, accompagnée de Gérald Darmanin, chef de la police et organisateur des répressions, va «remercier» les pompiers.