Royaume-Uni
«La Première ministre Liz Truss annonce un gel des prix de l’énergie pour deux ans» titre la presse. De l’autre côté de la Manche, la nouvelle cheffe du gouvernement est une conservatrice ultra-libérale qui se revendique littéralement de Margaret Thatcher, la plus grande destructrice de conquêtes sociales de l’histoire anglaise. Et pourtant, face à l’ampleur de l’inflation et de la crise sociale, cette Première Ministre bloque les prix de l’énergie. Chez nous, quand la France Insoumise a émis les mêmes proposition, elle a été taxée «d’extrême gauche» irresponsable par les médias à l’unanimité. Les annonces faites au Royaume-Uni «s’ajoutent à une réduction de 400 livres des factures pour les particuliers qui avait déjà été annoncée par l’exécutif précédent.»
Allemagne
Autre pays très libéral, systématiquement cité comme exemple par les médias français lorsqu’il faut casser le droit du travail ou les retraites, le gouvernement aussi lâche des miettes : «Une salve de mesures pour atténuer les effets de l’inflation totalisant 65 milliards d’euros» annonce la presse. Cela comprend un chèque énergie de 300 euros pour des millions de retraités et de 200 euros pour les étudiants. Ce plan fait suite à d’autres mesures, notamment une taxation des profits des entreprises de l’énergie et la quasi-gratuité de tous les transports en Allemagne durant tous l’été, qui a permis à la population de voyager à tout petit prix. Et de réduire la pollution.
Chez nos autres voisins ?
L’Espagne et l’Italie ont aussi débloqué des fond et taxé les géants de l’énergie pour financer des mesures d’urgence.
Et en France ?
Macron demande à la plèbe de «baisser le chauffage», répète que «nous sommes en guerre» et annonce d’un ton lénifiant que c’est «la fin de l’abondance». Aucun plan face à l’inflation. Pire, il tape sur les chômeurs et veut attaquer les retraites. Son Ministre de l’Économie a même osé dire devant le MEDEF : «je ne sais pas ce que c’est les superprofits». Traduction : ils nous crachent au visage. La France a donc probablement à sa tête le gouvernement le plus anti-social et méprisant d’Europe.
Le clan Macron est une bande d’idéologues. Des managers enfermés dans leur idéologie néolibérale et incapables d’en sortir Les gouvernements voisins sont-ils gentils ? Non. Anticapitalistes ? Encore moins. Mais face à une situation exceptionnelle, ils redistribuent quelques miettes, un minimum d’aide pour éviter la catastrophe et calmer un peu la situation. Comme les plans keynésiens d’avant guerre. Mais dans un pays gouverné par les stagiaires de Mc Kinsey, il n’y a plus que la loi du marché et le chacun pour soi.
Il faut vraiment que le gouvernement français soit persuadé de notre soumission et de notre résignation pour agir ainsi. Si Macron va de plus en plus loin, c’est qu’il n’a pas peur. Peut-on lui donner tort ?
Sources :
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