La croisière s’amuse au gouvernement : zéro compétence, récompense XXL
En juillet dernier, Didier Lallement le sinistre Préfet de Paris rendait sa casquette surdimensionnée : il quittait sa fonction après le scandale mondial provoqué par le tabassage et le gazage de familles de supporters anglais au stade de France. La fin de 3 années de bons et loyaux services : maintenir l’ordre dans la capitale, avec une brutalité inouïe, en écrasant dans le sang toute contestation.
Dans la foulée, pour le récompenser, Macron voulait le propulser à la tête de «l’Autorité de régulation des transports», un poste sympa, 148.000 euros annuels et voiture de fonction. Mais le président du Sénat avait empêché le recasage, en dénonçant les «méthodes» de Lallement. Ce n’était que partie remise.
Didier Lallement est finalement nommé «secrétaire général de la mer» à partir du 3 octobre. Un fait du prince, puisqu’il est nommé «sur proposition de la première ministre», dans ce secrétariat qui dépend de Matignon.
Lallement aime le bleu marine, mais il n’a aucune compétence en matière d’océans. Ce secrétariat est «chargé de coordonner les actions de l’État en mer». Il doit «évaluer et coordonner les différentes actions de l’État dans tous les domaines de l’activité maritime, des missions des garde-côtes à la mise en valeur et la gestion durable des ressources de la mer». Une mission loin d’être anodine, alors que les océans souffrent, que la faune marine s’effondre et que la France possède l’un des plus vastes territoires maritimes du monde.
En théorie, Lallement devrait se pencher sur la surpêche, l’exploitation minière des fonds marins ou la protection des littoraux Il ne fera évidemment rien de tout ça. Les Macronistes sont en ce moment même en train de faire du lobbying à l’échelle européenne en faveur de la pêche industrielle. Par contre on peut compter sur Lallement pour durcir les frontières maritimes, les meilleures façons de refouler les réfugiés qui risquent leurs vies en traversant la Méditerranée ou la Manche…
Et tout ça à grand frais d’argent public. Les secrétaires d’État perçoivent 9.629,08 € par mois, avec plusieurs indemnités, des exemptions d’impôts et différents privilèges.
Précédemment, l’ancien Premier Ministre Castex était propulsé à la Cour des Comptes, mais aussi au service des infrastructures de transports et dans une instance de «lutte contre l’exclusion». Et même un poste bonus : consultant pour l’entreprise privée Idverde. Il touche ainsi facilement plus de 20.000 € par mois.
Ancienne Ministre de la Santé, mise en examen fin 2021 pour «mise en danger de la vie d’autrui» pour sa mauvaise gestion de la pandémie, Agnès Buzyn est maintenant conseillère à la Cour des comptes, un petit recasage sympa à 9.000 € par mois
Wargon, ancienne Ministre du logement, a été nommée avant l’été à la tête de la Commission de régulation de l’énergie, instance chargée d’assurer le bon fonctionnement des marchés du gaz et de l’électricité sans aucune compétences pour un poste aussi stratégique. Les résultats sont brillants.
Pour récompenser les copains, «l’abondance» est toujours là. Un jeu des chaises musicales qui n’en finit jamais, ou chacun et chacune peut trouver un bon fauteuil pour passer le temps.