Depuis la montée en puissance du mouvement de grève dans les raffineries françaises, c’est l’effet boule de neige. Les médias et le gouvernement ont tout fait pour diffamer la grève et la rendre impopulaire : ils n’ont fait qu’amplifier le raz-le-bol. Des millions de personnes ne s’en sortent plus en France, entre l’inflation, les boulots précaires et mal payés, la casse des minimas sociaux. La colère est générale depuis longtemps. Mais il manquait l’étincelle.
Pour l’instant, c’est l’effet boule de neige dans le monde du travail :
- Chez les cheminots, à la RATP et SNCF, le syndicat SUD-Rail a voté la grève reconductible à partir du lundi 17 octobre. Ce jeudi matin, plus de 100 personnes était déjà réunies sur un piquet de grève du centre bus à Paris. Comme partout, le mot d’ordre est simple : augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail.
- Ce jeudi les chauffeurs routiers CGT annoncent qu’ils se joindront au mouvement de grève le 18 octobre : «les salariés du transport routier de marchandises sont solidaires de la lutte en cours».
- Les salariés de l’usine McBride dans le Finistère, qui fabrique des aérosols et des cosmétiques, se sont mis en grève pour une hausse des salaires.
- La CGT annonce une grève chez PSA-Stellantis, dans l’industrie automobile le 18 octobre et appelle à «s’inscrire dans la durée».
- Les organisations de jeunesse UNEF, FIDL, MNL et la Vie lycéenne appellent également une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles ce mardi 18 octobre.
- Les lycées professionnels seront également en grève ce mardi 18 octobre pour dénoncer le projet de réforme de ces établissements.
- Une note du renseignement territorial craint une «contagion» chez les dockers, les agents portuaires et dans le secteur automobile.
- «Nous appelons à amplifier les mouvements de grève» expliquait ce matin Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Les syndicats poussés par leurs bases appellent à «une grève nationale interprofessionnelle pour les salaires et contre les réquisitions» le 18 octobre. Mardi prochain, espérons que les rues seront pleines et l’économie bloquée. Et pour installer un vrai rapport de force, retrouvons nous en Assemblées Générales de lutte après les manifestations.
D’ici là, une manifestation aura lieu le 16 octobre à Paris, à l’initiative de la NUPES pour la justice sociale et climatique.
«On va continuer, envers et contre tout, les réformes» assurait Emmanuel Macron le 12 octobre à la télévision. C’est ce qu’on va voir. Les attaques du pouvoir sont trop violentes et les réactions trop faibles jusqu’ici. Il est temps de riposter : prenons la rue.
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