Le gouvernement choisit la force pour redémarrer les raffineries. Alors que Total a fait exploser ses profits, que son patron s’est augmenté de 50% et touche plusieurs millions d’euros par an, Macron envoie des policiers pour casser la grève.
Hier, un représentant syndical annonçait le début des réquisitions : un salarié de raffinerie avait reçu la visite d’un huissier lui notifiant l’obligation de reprendre le travail.
Ce jeudi matin, un important dispositif de police est posté devant le dépôt pétrolier de Total à Mardyck dans le Nord. Le représentant du syndicat FO explique que la police a même débarqué chez un raffineur : «Un salarié nous a appelés ce matin. Les gendarmes l’ont réquisitionné à son domicile devant sa famille. C’est inadmissible ! Ce salarié ne devait même pas travailler aujourd’hui, il n’était pas sur les plannings.» Au total, 6 salariés ont été réquisitionnés. Le site tourne «normalement» depuis 14h jusqu’à demain. Les syndicalistes envisagent de bloquer les camions cet après-midi, mais la police veille. Devant ce dépôt une vingtaine de grévistes ont été contrôlés par les forces de l’ordre.
En Normandie, au dépôt Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme, quatre salariés ont été forcé de maintenir l’activité ce jeudi matin. C’est la fin du droit de grève.
Nous sommes dans une dystopie : la police payée par nos impôts s’occupe d’aller chercher des travailleurs dans leurs familles pour les forcer à aller bosser pour une multinationale privée. L’État au service du capital. Sans fard.
Macron annonce que tout rentrera dans l’ordre «la semaine prochaine». Plusieurs secteurs du monde ouvrier annoncent qu’ils réagiront vivement aux réquisitions. Les grévistes donneront-ils tort au pouvoir ?