Comment faire monter la tension artificiellement ? Démonstration de la police à Paris, ce dimanche 16 octobre, pendant la marche pour la justice sociale et climatique. Une marche à l’appel de la NUPES qui paraît, de prime abord, bien inoffensive pour la sécurité publique.
Alors qu’il ne se passe absolument rien, les forces de l’ordre chargent violemment pour voler un drapeau pirate, à grand coup de matraques, puis arrachent la banderole du collectif Black Lines en gazant tout le monde. Au passage, un journaliste parfaitement identifié reçoit des coups. Plusieurs personnes sont blessées à la tête.
Le porteur du drapeau, âgé de 17 ans, témoigne pour Contre Attaque : «Les flics m’ont attrapé et m’ont sorti “porteur de drapeau ! Porteur de drapeau!” J’ai levé mes mains du début à la fin en répétant “je n’ai rien fait”, quand je suis tombé avec le flic à terre, il y en a un qui s’est fais plaisir en me mettant un coup de matraque à la tête, j’ai failli me faire interpeller mais j’ai répété que je n’avais rien fait, que je ne l’avais pas insulté tout le long du parcours, ils m’ont relâché.»
Quel objectif ? Aucun, sinon d’humilier les manifestants, de faire peur et de générer de la colère. Comme des hooligans fiers de voler la banderole de l’équipe adverse. La banderole sera tout de même récupérée par des manifestants peu après.
Peu après, le ministre de l’Intérieur tweete : «Merci aux forces de l’ordre d’avoir assuré la sécurité des personnes et empêché la dégradation de commerces». Et BFM passe en boucle des message anxiogènes parlant d’affrontements. Fabrique de l’opinion.
Images : Clément Lanot et Adrien AdcaZz
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