Chine : la révolte contre le « Zéro Covid » se propage


Un mouvement de protestation inédit depuis 1989


La colère contre les mesures anti-Covid s’étend désormais à toute la Chine. Des révoltes avaient eu lieu dans la ville de Zangzhou, dans l’usine géante où sont fabriqués les Iphone. Les ouvriers n’en pouvaient plus des mesures de confinement et avaient affronté la police. Depuis, un incendie mortel à Urumqi a ravivé la contestation : les mesures de confinement ont retardé les secours. Une cinquantaine d’universités sont mobilisées. Des slogans attaquent ouvertement le Parti communiste chinois et son numéro un Xi Jinping, ce qui n’est jamais arrivé. Les manifestant-es chantent l’Internationale. Tout ça malgré le verrouillage total du régime.

24 et 25 novembre

Sévères affrontements entre des ouvriers de l’usine Foxconn et des policiers à Zanghzou. Les forces de l’ordre sont mises en fuite et des renforts déployés en urgence.

26 novembre

La police chinoise arrête plusieurs manifestant-es à Shanghai. Des slogans contre Xi Jinping et le régime sont repris : «Parti communiste démission !» ou encore «Déconfinez». Dans l’État policier le plus dur au monde, avec un encadrement total de la population, c’est un événement. Les manifestations touchent également Chongqing dans le sud-ouest de la Chine, et d’autres villes.

27 et 28 novembre

Des camions transportant des véhicules blindés de maintien de l’ordre sont envoyés à Shanghai. Une manifestation a lieu dans les rues de Pékin. De nombreux manifestants et manifestantes brandissent des pancartes blanches pour dénoncer la censure, et chantent l’Internationale. La police chinoise charge la foule et procède à des interpellations à Chengdu. Des milliers de personnes descendent dans les rues de Wuhan. La police arrête des habitants à Kachgar dans la province chinoise du Xinjiang. Des manifestations ont lieu à Jinan et à Hangzhou.

L’État chinois a littéralement construit des camps de concentration pour les positifs au Covid ou muré des immeubles, laissant parfois mourir de faim des résidents confinés. Les logiques de contrôle, au prétexte de protection sanitaire, sont partout, tout le temps. Ces derniers jours les centres de test Covid sont détruits et retournés, les checkpoints qui confinent les rues sont attaqués et l’abondance de barrières offre de nombreux projectiles. Les plaques qui séparent les rues sont jetées au sol et des tags dénoncent ces murs de démarcation. La Chine, qui subit un joug totalitaire depuis des décennies et des mesures pseudo «sanitaires» depuis deux ans et demi, est-elle en train de s’éveiller ?

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