Ce vendredi 24 février la chaîne Canal+, propriété du milliardaire d’extrême droite Bolloré, diffusait la cérémonie des Césars 2023.
Une activiste pour le climat est entrée sur la scène, silencieusement, avec un simple T-Shirt «il nous reste 761 jours». Un compte à rebours symbolique, le temps qu’il reste pour tout changer si l’on veut éviter un chaos climatique irréversible. Pas vraiment un message révolutionnaire ni choquant.
Pourtant l’animateur s’est mis à ricaner, comme dans le film Dont Look Up, puis Canal+ a interrompu son direct pour expulser la militante. Le cinéma français ne doit pas faire autre chose que produire des films nuls et ultra-subventionnés que personne ne regarde en se regardant le nombril.
La sécheresse en plein hiver ? Les incendies records et les canicules de l’été dernier ? Les pénuries à venir ? L’effondrement accéléré des espèces qui peuplent notre monde ? Rien à faire.
Si une chaîne de télévision est capable de couper son direct pour rendre invisible un message écolo banal, imaginez le nombre de sujets qui sont censurés dans les médias français. Imaginez le nombre de filtres, d’interdictions, d’autocensure, le nombre de thèmes qu’il est impossible d’aborder.
Imaginez aussi la force que les médias aux ordres des puissants vont nous opposer lorsque nous mettrons réellement en danger leurs intérêts pour défendre le climat, l’eau, la biodiversité. On entend déjà parler « d’écoterrorisme » à la moindre action conséquente.
L’une des priorités du mouvement social, s’il veut renverser l’ordre en place, doit être de reprendre en main au plus vite ces médias, véritables bras armés des possédants qui intoxiquent les esprits depuis trop longtemps.