Le siège de la BNP à Paris a été repeint sur plusieurs mètres de haut la nuit dernière. Des anonymes nous font parvenir la revendication de cette action, à la veille de la grève générale :
«Qui veut encore de leur pouvoir ? Qui n’a pas faim de révolte ?
Il y a eu les premiers rassemblements, dans l’air glacé de janvier. Février, on a envahi la rue. Avec les semelles lourdes, sous ce soleil d’hiver contre nature, remplis de nos cris étouffés à même la gorge. Il y avait la rage incommensurable, le poids des souffles, les dos engourdis qui se redressent. Il y avait la peur. Quoi de plus normal, qui voudrait perdre un œil pour un mouvement qui meurt en mai, pour quelques mots de mépris, pour des miettes qui se perdent dans les fins de mois ?
Nous, Nous agissons depuis les entrailles, des cimes zinguées de la ville aux terres battues des campagnes.
Nous agissons depuis les souterrains de la révolte, depuis le bon côté de l’Histoire.
Si les forces de l’ordre veulent nous trouver, elles devront emprunter des sentiers interdits.
Rien ne sert d’affronter frontalement la police, mieux vaut apprendre à lui échapper.
Qu’elles viennent, nous n’avons pas peur. Qu’elles pénètrent dans nos cosmos, là où campent les parias et les banni.e.s.
Quand la police tue, qui faut-il appeler ?
Ici, aucune désillusion : la BNP n’est rien sinon la banque d’un monde qui brûle. N°1 sur les AGIOs comme sur les énergies fossiles. 55 milliards en 5 ans dans le charbon et le gasoil pendant que le gouvernement nous essore pour en récupérer 10. La BNP est l’une des actrices principales du lobbying contribuant massivement au dérèglement climatique.
Leur système est limpide : c’est eux, les 1%, qui dévorent ce monde contre nous, les 100 visages, qui le faisons tourner.
Ceci est un appel aux nôtres : il est urgent de désobéir. Leur oppression sera toujours plus douloureuse. La fin, toujours plus proche, se refuse à venir et leur monde s’y agrippe dans une chute interminable. C’est à nous qu’il revient d’y mettre un terme. Nous ne resterons pas au service d’une caste toute-puissante.
Au nom de nos frères et de nos sœurs. Au nom de ceux et celles qui ne peuvent plus subir. Au nom de ceux et celles qui tiennent la France debout tout en gardant le front haut, celles et ceux, béni soit leur courage, qui s’interposent, qui, pris.e.s dans un présent sans futur, gardent le regard brûlant.
Au nom de l’amour. Au nom du vivant.
Puisqu’il n’y a que l’argent qui les intéresse, nous frappons là où l’argent se trouve. La seule chose que le pouvoir ne méprisera pas sera ce que nous parviendrons à leur faire payer. Il est l’heure de leur arracher en tonnes ce qu’ils nous refusent en grammes.
Appel aux nôtres : le pouvoir est logistique, il réside dans les infrastructures et les travailleu.r.se.s qui le font tourner. Inutile d’envahir l’Élysée ou le parlement, il n’y a là que des coquilles vides. Bloquons les gares, les ports, les ronds points, les péages, coupons l’électricité, sabotons les distributeurs…
Quand l’un de nos cris se soulèvera, 10 000 se soulèveront avec lui. Mars, on met fin à leur monde. Pour que les nôtres puissent éclore.»
Une réflexion au sujet de « Paris : BNP, la banque d’un monde qui brûle »
L’industrie de l’exploitation, l’industrie de la finance, les États et les souteneurs de cette économie mafieuse mondiale, alimentent les guerres les “crises” (guerres sociales), le facsime, la barbarie, les catastrophes, le réchauffement climatique détruisent l’humanité et la planète. La motivation de cette mafia économique est simple, seul l’argent compte.
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