Raffineries : Macron déclare la guerre


Avec les éboueurs, les ouvriers des raffineries sont les fers de lance de la contestation ouvrière en cours.


Image de policier débloquant la raffinerie de Donges, la nuit au coin du feu

Les raffineries sont mises à l’arrêt et bloquées depuis une semaine, entraînant un début de pénurie d’essence : près de 1200 stations sont actuellement en rupture totale ou partielle. Comme sur tous les plans, le gouvernement tente de passer en force et s’en prend à ce secteur par la répression.

Violent déblocage à Donges

Une attaque en traître. Alors que la raffinerie est bloquée et occupée depuis une semaine par les grévistes, un escadron de gendarmerie a été envoyé en pleine nuit, à 2h du matin, pour débloquer le terminal pétrolier. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades sur les grévistes pour permettre le déchargement d’une cargaison de gasoil. Pour empêcher les grévistes de revenir, les gendarmes ont mis des herses sur la route, après des affrontements qui ont duré jusqu’à 4h du matin. Le pétrolier a pu se connecter au pipe-line pour vider sa cargaison dans les cuves du dépôt. En revanche, les accès routiers au dépôt sont toujours bloqués par des barricades.

Réquisition à Fos-sur-Mer

Ce mardi, le gouvernement a annoncé la réquisition de travailleurs du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer afin de relancer les expéditions de carburant. Les réquisitions consistent à forcer un gréviste à aller travailler et ainsi à briser la lutte. Des policiers se présentent au domicile du travailleur et l’emmènent bosser sous la contrainte. C’est une mesure autoritaire et une atteinte au droit de grève. La mesure est prise pour au moins 48h par le gouvernement. Ce midi, des centaines de personnes font face aux CRS envoyés à Fos-sur-Mer pour rouvrir l’accès aux machines.

Provocations

«Il y aura d’autres réquisitions partout où c’est nécessaire» a asséné ce matin Olivier Véran, porte-parole du gouvernement à la radio. Une provocation de plus, après une nuit marquée par des centaines d’arrestations, notamment à Paris. La semaine dernière, le gouvernement ordonnait la réquisition des éboueurs parisiens et l’attaque des centres de déchets bloqués. Il utilise le 49-3, écrase les manifestations, c’est l’escalade.


Tous les moyens d’expression sont anéantis un à un par ce régime autoritaire et minoritaire. Faisons front.


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