Ce jeudi 30 mars, il y avait beaucoup de monde devant la préfecture de Nantes sous la pluie, pour protester contre les violences policières et témoigner de la solidarité avec les blessés de Sainte-Soline et du mouvement social en cours.
Plusieurs milliers de personnes et un dispositif contre-insurrectionnel : en amont, de très nombreux contrôles de police, puis un rassemblement quasiment nassé devant la préfecture.
Il y a de nombreuses prises de paroles. La lecture de témoignages et le texte des parents de Serge dans le coma après un tir de grenades explosive à Sainte-Soline, un rappel historique sur la généalogie raciste de la police et l’assassinat du jeune ouvrier Jean Rigollet en 1955 à Nantes, ainsi que des chants de lutte. Le cortège de 4000 personnes s’élance. Il est talonné par plusieurs compagnies de gendarmes et de CRS. À tous les coins de rue, les forces de l’ordre enserrent la mobilisation.
Dès la première bifurcation, une pluie de grenades lacrymogènes tombe. Une petite barricade se monte et des feux sont allumés devant le CHU. Demi-tour vers la Préfecture. Le camion de la CGT bardé de drapeaux rouges et noirs passe du son anti-répression, et un tambour redonne du courage. Des feux et des tags constellent le long du cours. Grenades contre projectiles à Place du Cirque.
Au bout du cours, il y a des flics de tous les côtés. Des gaz sont à nouveau tirés et s’engouffrent dans les ruelles, sur les terrasses de bars. La pluie qui tombe dru entame l’énergie restante. Nantes paie décidément bien cher le fait d’être rebelle et indomptable. Mais dans bien d’autres villes qui subissent un peu moins le joug répressif, de beaux cortèges sauvages ont eu lieu.
À suivre !
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