Le président de la violence et de l’hypocrisie est seul au monde

Macron à La Haye face à une banderole "Président de la violence et de l'hypocrisie"

Macron ne pourra pas rester indéfiniment enfermé dans son palais. Il ne pourra pas non plus rester quatre ans entouré de centaines de policiers pour le confiner à l’écart du peuple. Il ne sera pas, non plus, éternellement entouré de médias aux ordres de milliardaires français. Le réel est venu le lui rappeler ce mardi 11 avril.

Macron était en déplacement à La Haye, aux Pays-Bas, pour prononcer un discours sur l’avenir de l’Europe. Mais il a été interrompu dès le début : deux jeunes femmes, montées dans une loge de la salle où avait lieu l’intervention, ont déployé une banderole «President of violence and hypocrisy», c’est-à-dire «le président de la violence et de l’hypocrisie», avant de l’interpeler.

Elles ont notamment crié : «Vous avez des millions de gens dans les rues. La convention sur le climat n’est pas respectée. Qu’est-ce que vous voulez nous dire à propos de l’Europe ?» «Où est la démocratie française ?» avant d’être évacuées par des vigiles. Ce qui n’a pas empêché une partie de la salle d’applaudir.

Pas de chance, l’intervention était retransmise en direct à la télévision française, qui s’apprêtait, comme d’habitude, à lécher les semelles présidentielles.

En toile de fond de cette interpellation publique : la contestation sur la réforme des retraites, réprimée avec une violence d’une brutalité inouïe par la police la plus armée d’Europe. Mais aussi les mensonges systématiques de Macron sur le climat, alors qu’il tire des grenades explosives sur les défenseurs de l’eau et soutient les lobbies du pétrole et des pesticides. Le double discours permanent de Macron ne passe pas à l’étranger, où il reste encore quelques médias influents capables de signaler ses mensonges.

En anglais, Macron a dit au micro : «Je peux répondre à toutes les questions sur ce dont nous discutons en France […] ceci est une démocratie et une démocratie est exactement un endroit où l’on peut manifester». Le président français croit que les images de policiers cagoulés qui tabassent les cortèges et envoient des explosifs sur les contestations n’ont pas été vues à l’étranger… Il imagine aussi peut-être que personne ne parle des procédures de dissolutions de structures d’opposition, ni de son ministre de l’intérieur d’extrême droite. Une escalade autoritaire unique en Europe de l’Ouest.

Macron a également osé : «Quand je compare avec les autres pays européens, les Français devraient être moins énervés. Car dans votre pays, l’âge de la retraite est beaucoup plus élevé». Cela reste à prouver. Mais dans les autres pays européens, il n’y a pas de 49-3, pas de manifestants dans le coma pour avoir défendu l’eau, ni un gouvernement presque entièrement composé de ministres accusés de viol, de détournements de fonds, ou de conflits d’intérêt.


Macron est seul au monde, avec ses valets, sa milice et ses cabinets de conseil. Nous irons le chercher partout.


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