Pour le déplacement de Macron, la préfecture interdit les casseroles


Toujours plus loin en absurdistan autoritaire


Une casserole, un "dispositif sonore portatif" interdit par la préfecture de l'Hérault.

Après trois mois de silence et de violences d’État, un 49-3 et deux discours odieux, les communicants de l’Élysée organisent des déplacements de Macron en France, pour montrer que le président rencontre le bas-peuple. Manque de bol, le réel est là, partout, pour rappeler à coups de casseroles à quel point tout le monde déteste Macron et son clan.

Exemple ce jeudi. Macron se déplace à Ganges, ville de moins de 4000 habitants dans l’Hérault, pour aller visiter un collège. Il a besoin de 600 gendarmes et policiers ! Plus que le nombre d’élèves dans l’établissement !

Cela n’a même pas empêché les habitant-es de forcer des barrages, les gendarmes ont dû tirer des grenades lacrymogènes. Dans le village, les rues sont couvertes de tags et de banderoles contre Macron. Encore plus drôle, l’aéroport de Montpellier, où devait atterrir Macron, a été privé d’électricité par des agents EDF en lutte.

Macron ne veut pas entendre de casseroles quand il se déplace. La préfecture de l’Hérault a donc pris un arrêté d’une stupidité dont seuls les hauts fonctionnaires français ont le secret. Le document interdit dans tout le village «tout objet pouvant servir de projectile en particulier les bouteilles en verre». Jusqu’ici, c’est classique. Mais l’arrêté interdit aussi «l’usage de dispositifs sonores portatifs». C’est à dire… des casseroles !

En effet, des journalistes ont filmé les gendarmes fouillant des habitant-es à la recherche de casseroles, et leur confisquer. Même des boîtes de conserve ont été saisies, de quoi faire trembler le régime. Quand un manifestant s’est plaint que c’était «illégal», le gendarme a brandi le fameux arrêté ! Et le plus fou, c’est que le préfet justifie ces interdictions par la «menace terroriste». Zéro limite.

Macron a tout de même fini par rencontrer des enseignant-es et des élèves, ainsi que des parents : dans la cours du collège, sur des chaises installées à la hâte puisque le bâtiment avait été mis en “sobriété énergétique” par la CGT-Énergie.


Macron est finito. Il faut partir maintenant. Pas la peine d’éteindre la lumière, c’est déjà fait.


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