Gouvernement trumpiste

Les portraits d'Élisabeth Borne et Donald Trump se faisant face

Le 22 mars dernier, la maison du maire de Saint-Brévin était visée par un incendie criminel en pleine nuit. Des néo-nazis ont tenté de le brûler vif parce qu’il acceptait l’accueil d’un centre pour réfugiés dans sa commune. Après l’attentat, ce maire n’a reçu aucun soutien de l’État et les autorités ont même aidé les néo-nazis à manifester sur la place de la mairie le 29 avril. Épuisé et terrorisé, l’élu annonçait sa démission et son départ de Saint-Brévin peu après.

➡️ Ce jeudi 11 mai, la Première Ministre Élisabeth Borne a été invitée à réagir sur ces faits gravissimes par France Info. Sa réaction ? «Cela montre qu’il y a une montée de l’extrémisme dans notre pays». Elle a réussi l’exploit de ne PAS DIRE UNE FOIS au micro le mot “racisme”, ni “extrême droite”, ni “fascisme”. Encore plus grave, alors qu’elle était relancée à plusieurs reprises sur les motivations de l’incendie, elle a répété : “l’extrémisme il vaut des deux côtés”. De quels «côtés» parle cette personne ? Des réfugiés et des néo-nazis ? Des racistes et des anti-racistes ? Sidérant.

➡️ La réaction du gouvernement français est mot pour mot celle de Donald Trump. En août 2017, une manifestation néo-nazie avait eu lieu à Charlottesville aux USA. Un militant d’extrême droite avait foncé en voiture sur un cortège contre le racisme, tuant une jeune femme. Trump avait alors déclaré : “les deux côtés sont à blâmer » et avait ajouté : «Je condamne tous les types d’actes de violence». Cette réaction avait provoqué une indignation mondiale. Trump avait mis dos à dos les fascistes et les antifascistes, sa sortie avait été critiquée partout.

Ce gouvernement n’a rien à envier à l’extrême droite trumpiste. Mensonges et fake news, violences d’État, bienveillance envers les néo-nazis et maintenant renvoi dos à dos de l’extrême droite et de ses victimes.

➡️ Plus cynique encore, le clan Macron profite désormais de l’attentat de Saint-Brévin pour criminaliser les «agressions» envers les élus. C’est-à-dire les autocollants ou tags sur les permanences de députés macronistes. Ces gens utilisent Saint-Brévin pour mettre sur le même plan le fait de tenter de brûler un maire par racisme et la contestation contre la réforme des retraites. Ils iront jusqu’au bout de l’abjection tant qu’on ne les fera pas tomber.

L’interview affolante de Borne :

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