Nantes : retour sur une Pride survoltée


Samedi 11 juin, la foule afflue cours Saint André, toutes et tous se dirigent vers le point de rendez-vous, l’esprit festif et coloré.


L’immense cortège s’élance dans une chaleur intense. Une dizaine de chars se succèdent les uns après les autres regroupant des centaines de personnes qui chantent, dansent à l’arrière de chaque poids lourd, rythmé par des performances. Chaque char de la Pride a son propre show.

En réponse au climat politique tendu, aux menaces et attaques fascistes de ces dernières semaines, un bloc queer, coloré et déterminé s’est rapidement constitué derrière le premier char. Les messages étaient clairs : stop au pink washing, stop à l’institutionnalisation de la Pride, pas de fascistes dans nos luttes, rappelant que la première Pride était politique. Un émeute avait eu lieu en 1970 à New-York un an après les émeutes de Stonewall, où la police avait violemment interpelé les client-es d’un bar gay, pour la énième fois, mais avaient refusé de se laisser faire.

Divers collectifs de la région rennaise et vendéenne sont venus se joindre à la Pride nantaise. Quelques fumigènes, des tags, collages et pochoirs ont fleuri dans la ville tout au long du parcours. Des slogans pour défendre les enjeux du quotidien des personnes LGBTQIA+, antifascistes et anticapitalistes ont été vivement clamés tout le long du parcours : « elles se disent féministes, elles se disent radicales, mais on le sait toustes, les terfs sont des fascistes », « Nantes, queer, antifa », « patron, patrie, patriarcat, même racine, même combat », « du fric pour les transitions, pas un centime pour les patrons », « les enfants transgenres ont toujours existé, face aux fachos il faut les protéger »…

La chaleur ne démotive pas les participant-es qui se font même arroser par les habitant-es des immeubles le long du parcours. La déambulation durera plus de 3h, pour finir là où elle avait commencé, cours Saint André et continuer la fête.

Non à la récupération de nos luttes, toutstes uni-es face à la menace fasciste, le combat est quotidien et nous ne lâcherons rien.

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