«Pour l’immense majorité de SDF qui dorment dans la rue, c’est leur choix». C’était ce qu’affirmait Sylvain Maillard, député LREM de Paris en février 2018.
Depuis, Sylvain Maillard est monté en grade : il vient d’être propulsé à la tête du groupe parlementaire de Renaissance, le parti au pouvoir, pour remplacer Aurore Bergé.
Chiraquien dès ses 18 ans, Sylvain Maillard fait carrière à droite avant de s’engager en 2016 auprès d’Emmanuel Macron. Il devient porte-parole de sa campagne en 2017. Sylvain Maillard se vante d’être un «entrepreneur dans l’âme». En 2021, le député est épinglé dans l’affaire des «Pandora Papers». Il est accusé d’avoir créé une société offshore de toupies Beyblade aux Seychelles.
Revenons au mensonge et au mépris de sa déclaration sur les SDF. À l’époque, l’hiver est rude, des personnes sans logis meurent à la rue et Maillard vole au secours de Macron. Quand des journalistes lui rappellent la promesse du président quelques mois plus tôt, qu’il n’y ait «d’ici à la fin de l’année 2017 plus personne dans les rues», il répond que les personnes à la rue le sont par choix.
À l’époque, il avait aussi osé dire que dans toute l’Île de France, il y avait «50 SDF par nuit en moyenne qui restent dans la rue». Rien que les maraudes faites par le Samu social estimaient que 2.500 à 3.000 personnes étaient «à la rue ou dans des lieux non prévus pour l’habitation» pour la seule ville de Paris. Et l’Île de France est six fois plus peuplée…
Depuis cette déclaration délirante, les politiques néolibérales de Macron ont massivement précarisé les plus fragiles, précipitant bien plus de personnes à la rue ou dans l’insécurité en terme de logement, de chauffage ou pour se nourrir.
Mépris, Magouille, Mensonge : les 3 M de ce nouveau champion du macronisme.
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