Maurice Rajsfus : rescapé de la rafle du Vel d’Hiv et historien de la police

"L’appareil répressif ne desserre jamais les mâchoires lorsqu’il tient une proie." Maurice Rajsfus, 1953, un 15 juillet sanglant, 2003

« L’appareil répressif ne desserre jamais les mâchoires lorsqu’il tient une proie. »

« Quelle que soit la nature de son délit, le policier n’est jamais un criminel. Il peut violer la loi si ses chefs lui expliquent qu’il la défend. Il peut commettre des actes iniques, pervers, et même provoquer le désordre au nom de l’ordre. »

Maurice Rajsfus, 1953, un 15 juillet sanglant, 2003


“Si tu leur réponds, il y a outrage. Si tu résistes, il y a rébellion. Si tu prends la foule à témoin, il y a incitation à l’émeute.”

Maurice Rajsfus, interview, 2008


« Dans un pays où la police parle bien plus de ses droits que de ses devoirs, quel espace de liberté peut bien subsister pour ses citoyens ? Ces droits revendiqués par les policiers , ne peuvent que signifier , parallèlement , le renoncement à la critique quant à la qualité de leurs activités . Lorsque la parole du policier ne peut être réfutée , c’est toute la liberté d’expression qui se trouve mise en cause. »

Maurice Rajsfus, Je n’aime pas la police de mon pays, 2012


« Analyser le comportement de la police française à l’époque du régime de Vichy peut aider à comprendre son attitude en toute période plus ou moins troublée. La traque aux Arabes et aux Noirs, en régime démocratique, ne lui pose pas davantage de problème que la chasse aux juifs sous l’occupation nazie. L’ordre public n’a pas de morale ! »

Maurice Rajsfus, La police de Vichy, 1995


Notre hommage à Maurice Rajsfus est à retrouver ici.

Faire un don à Contre Attaque pour financer nos articles en accès libre.

Pour ne rien manquer de nos publications, suivez-nous sur nos réseaux