La Nouvelle-Calédonie – Kanaky est le véritable nom de cet archipel du Pacifique colonisé par la France – possède d’importants gisements de nickel. La population se mobilise régulièrement contre le pillage de ces ressources minières par des multinationales. Par extension, c’est une lutte contre le colonialisme, pour que ces gisements bénéficient aux habitant-es et soient gérés publiquement sans engraisser de grandes entreprises étrangères. Fin 2020, plusieurs sabotages ont eu lieu, notamment un départ d’incendie visant l’usine de nickel.
Les 3 et 4 août, quelques jours après la visite de Macron, la tension est de nouveau montée devant la Société Le Nickel – SLN – à Doniambo. La société Sonarep, qui emploie des salariés et sous-traitants de la SLN, a été placée en liquidation judiciaire. Des manifestants ont attaqué l’usine mère : une bataille de bulldozers a eu lieu entre les défenseurs de l’entreprise et les ouvriers menacés de licenciements et les indépendantistes. Des engins miniers piloté par des manifestants ont pénétré sur le site industriel et détruit des installations et plusieurs bâtiments.
Les forces de l’ordre ont été déployées en masse et le RAID envoyé devant l’usine. Très loin des images publicitaires du voyage présidentiel sur l’archipel…
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