Dimanche dernier, le patron du foot espagnol Luis Rubiales avait agrippé à deux mains la tête de Jennifer Hermoso, la numéro 10 de l’équipe féminine, avant de l’embrasser par surprise après la victoire de l’Espagne au mondial de foot féminin.
Les images, filmées en direct, ont fait scandale. Et Luis Rubiales va présenter ce vendredi sa démission ce vendredi. La FIFA a également ouvert une procédure disciplinaire à son encontre jeudi.
Dommage pour lui. En France, il aurait pu devenir Ministre de l’Intérieur, député, ou même être récompensé dans le milieu du cinéma.
Noël Le Graët, puissant patron de la Fédération Française de Football, avait lui-même été mis en cause par plusieurs femmes pour harcèlement sexuel, sans conséquence pour sa carrière. Octogénaire, il vient d’être nommé à la tête du bureau parisien de la FIFA.
Mise à jour à 14h : Finalement, le patron du foot espagnol a refusé de démissionner, considérant que ce baiser était consenti. La joueuse Jennifer Hermoso avait pourtant déclaré sur Instagram qu’elle n’avait “pas aimé ça” le 20 août, puis que c’était un baiser “consenti” avant d’admettre qu’elle avait subi des pressions pour se rétracter. Luis Rubiales met ainsi en avant la version qui l’arrange le plus, et en profite pour donner une petite leçon de mansplaining en dénonçant le “faux féminisme” qui voudrait “l’assassiner socialement”. Classe.
Mise à jour le 26/08 à 7h30 : Face au refus de démissionner de Rubiales, ce sont les joueuses de l’équipe espagnole qui refuseront de jouer tant qu’il ne sera pas parti, montrant ainsi que la lutte contre les violences faites aux femmes est plus importante que leur carrière même. On verra bien qui, d’un macho égocentrique ou des joueuses championnes du monde, est le plus utile au football.