Pour la rentrée, Gabriel attaque… les élèves musulmanes

L’Éducation Nationale est dans un état catastrophique. Il manque 1250 enseignant-es pour assurer les cours à la rentrée, qui aura lieu dans quelques jours. Les collèges et lycées les plus en difficulté n’auront pas d’enseignant-es pour certaines matières essentielles ! Le nombre de profs qui démissionnent bat des records ces dernières années. Les moyens promis par le gouvernement n’arrivent pas. L’hiver dernier, des établissements scolaires n’étaient plus chauffés, certains prenaient l’eau, forçant enseignant-es et élèves à faire cour dans des salles glacées.

Mais à quelques jours d’une rentrée qui s’annonce difficile, le nouveau ministre de l’éducation, Gabriel Attal, a fait une annonce ce dimanche 27 août au soir sur TF1 : «J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école.» Une annonce unilatérale, qui ne correspond aucunement aux demandes du personnel enseignant.

C’est une cynique opération de détournement : faire oublier la casse de l’éducation en stigmatisant des élèves issues de minorités.

L’abaya est une robe couvrante portée au Moyen-Orient. Le personnel d’éducation sera-t-il chargé de mesurer la longueur des robes à l’entrée des classes ? Si une élève blanche porte une robe longue, sera-t-elle aussi contrôlée, ou ce traitement sera-t-il réservé aux adolescentes non blanches ? L’abaya est un vêtement culturel et non religieux, cette interdiction d’une expression culturelle est-elle laïque, ou s’agit-il de racisme pur et dur ?

La presse des milliardaire ose présenter Gabriel Attal comme «l’aile gauche du Macronisme». Cet homme applique pourtant les idées de Le Pen. Ce Ministre chargé de l’école publique n’a jamais mis un pied à l’école publique. Comme Blanquer avant lui. Attal, c’est le macronisme incarné. Fils d’un producteur de cinéma, élève dans une école privée parisienne, l’école Alsacienne (ou Pap NDiaye a placé ses propres enfants), il est millionnaire depuis l’âge de 25 ans sans avoir travaillé de sa vie. Il prétend vouloir «restaurer l’autorité» dans l’éducation et est un fanatique du SNU. Son projet pour l’école ? Il tient en trois mots : privatisation, islamophobie et militarisation. Ou pour le dire comme Macron : “l’ordre, l’ordre, l’ordre”.

Parions que la prochaine dépense dont profiteront les enseignant-es seront des stocks de képis tout neufs !

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