Délire vestimentaire


Les chiffres ont été annoncés dans tous les médias : 67 élèves ont été recalées de leurs lycées pour port d’une robe longue à la rentrée. Sur 12 millions d’élèves, ce qui représente environ 0,0006% des effectifs. Attal et Macron se foutent de notre gueule. La France est sans doute le seul pays du monde qui fabrique une névrose nationale pour quelques dizaines d’adolescentes en robes.


Encore plus hallucinant, parmi ces 67 élèves, voici trois exemples qui donnent la mesure de l’obsession raciste du gouvernement.

➡️ À Nanterre (photo du haut issue de Cnews) une élève portant une robe multicolore a été exclue. Elle expliquait son incompréhension totale à la chaîne de Bolloré et disait avoir toujours porté ce type de robe longue. Sur internet, le même modèle est en vente et la mannequin est blonde aux yeux bleus. Sur quel critère s’est basée l’exclusion de cette élève ? Certainement pas la robe. C’est donc un profilage raciste.

➡️ À Lyon (photo en bas à gauche), une élève de 15 ans a été sortie de sa classe devant ses camarades et exclue du cours. Elle portait un pantalon large en jean et un kimono noir. Son avocat, Maître Nabil Boudi déplore «une humiliation» et pointe une «discrimination». La famille porte plainte. L’avocat ajoute que «rien dans le seul port d’un kimono ne permet de caractériser une manifestation ostensible de l’appartenance à une religion au sens de la loi du 15 mars 2004 sans recourir à des préjugés discriminatoires».

➡️ À Roubaix, une élève vêtue d’une élégante tenue noire, avec un pantalon et une veste, a été exclue pour la couleur de sa tenue. Ici encore, il est évident qu’une élève blanche n’aurait jamais été soupçonnée de «prosélytisme religieux» avec les mêmes habits noirs. Le pire, c’est que la tenue ressemble en tout point à la tenue exigée dans la filière professionnelle du même lycée. L’administration applique un tri raciste, il ne peut y avoir d’autre explication.

Ce qui se passe est un palier supplémentaire. Prétendre qu’une robe colorée ou un kimono seraient «anti-républicains» est une porte ouverte à toutes les suspicions, toutes les paranoïas, toutes les punitions arbitraires.

Les reporters de l’émission Quotidien envoyés dans un lycée du 13e arrondissement de Paris demandaient à la proviseure «Comment vous faites la différence entre une abaya et une robe longue ?» Réponse : «On sait quels sont les élèves qui ont envie d’enfreindre la loi». Toute déviance politique, vestimentaire, religieuse, réelle ou supposée, est donc traquée chez des adolescents, suspects par essence. C’est la définition même d’une dictature.

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