30° à Nantes, 31° à Aurillac, 32° à Bordeaux… Certains trouveront cela agréable, ce sont les températures d’un beau mois de juillets. Sauf que nous sommes le 1er octobre, ce qui est totalement anormal pour la saison.

Ces chaleurs automnales sont jusqu’à 14°C au dessus des moyennes de saison. Ce dimanche, les stations météo françaises ont enregistré 309 records de température mensuel. Certaines mesures sont même folles, par exemples à Aurillac où il a fait 6°C de plus que le précédent record de chaleur enregistré. Il a été pulvérisé.
Et la journée de lundi 2 octobre s’annonce comme la journée la plus chaude depuis le début des relevés en France pour un mois d’octobre. Jusqu’à 35°C sont attendus. Cela intervient après un mois déjà historiquement chaud. La France avait connu le mois de septembre «le plus chaud jamais enregistré», selon Météo-France. La température moyenne a été d’au moins 3,5 °C au-dessus des normales des trois précédentes décennies.
Rappelons également que le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec des épisodes de sécheresses et d’incendies gigantesques dans de nombreux pays.
En 2022, l’automne avait déjà été très chaud et sec. Le 19 octobre, les températures avaient dépassé les 30°C dans le Sud-Ouest. Il a même fait 27°C à Nantes et 28°C à Clermont-Ferrand. Le chaos climatique s’installe dans la durée.
Les douceurs hors saison, pics de chaleur et sécheresses font subir à l’environnement un stress intense, notamment dans les forêts. Certaines sont en train de mourir. En 2019, l’ONF estimait que 45.1% des forêts du nord-est de la France montraient des signes de dépérissement.
Selon les relevés, l’année 2023 on atteindra autour de +1,8°C par rapport à 1900. Les fameux objectifs de l’accord de Paris de 2015, cette COP 21, qui prétendaient limiter le réchauffement à 1,5°C, sont déjà pulvérisés au bout de 7 ans seulement.
Et cette accélération du réchauffement en France n’est qu’une moyenne. Les régions méditerranéennes pourraient connaître des températures encore plus élevées en été, avec une hausse de 5,1 degrés même en cas de scénario «modéré».
