Des vies plus égales que d’autres


En novembre dernier, le président Macron tweetait : «Des bombardements massifs ont eu lieu aujourd’hui contre l’Ukraine, laissant une grande partie du pays sans eau ni électricité. Toute frappe contre des infrastructures civiles constitue un crime de guerre et ne peut rester impunie.»


⚫ À l’époque, médias et gouvernement décrivaient cette situation comme étant d’une barbarie sans nom. 11 mois plus tard, l’armée israélienne bombarde massivement les civils de Gaza, laissant deux millions de personnes sans eau ni électricité. Mot pour mot ce que Macron qualifiait de «crimes de guerre» à propos de l’Ukraine. Pourtant, ces frappes restent non seulement impunies, mais elles sont encouragées par Macron.

⚫ Le 19 octobre 2023, le gouvernement enfonce le clou : le compte officiel de la diplomatie française publie : «La France condamne avec la plus grande fermeté les frappes russes qui ont fait plusieurs victimes civiles en Ukraine. La Russie s’en prend à des civils et viole à nouveau de manière flagrante et délibérée le droit international humanitaire.»

⚫ Étant donné le timing, il ne peut s’agir que d’une provocation. Ou d’un message, à peine caché : la vie des civils compte en cas de guerre, sauf la vie des civils de Gaza, dont l’armée israélienne peut faire ce qu’elle veut.

⚫ 4.137 civils palestiniens ont été tués en moins de deux semaines dans les attaques israéliennes sur Gaza, parmi lesquels 1.661 enfants. Plus de 100 enfants sont tués chaque jour par les bombardements. Des écoles, des hôpitaux, une église et des ambulances ont été frappés. Mais parler de «crimes de guerre» à leur sujet est interdit en France, sous peine d’être accusé de «complicité de terrorisme».

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