Depuis 2 mois, nous avons vu les pires horreurs à Gaza : des milliers de femmes et d’enfants tués et mutilés, des hôpitaux bombardés, des bébés morts dans des couveuses, des journalistes et des humanitaires massacrés, une zone assiégée, densément peuplée, quasiment rayée de la carte.
Des crimes de guerre par dizaines. Et probablement même des crimes contre l’humanité passibles de la Cour Pénale Internationale, qui sont pourtant assumés par un gouvernement fasciste qualifiant les palestiniens d’«animaux humains» et de «peuple des ténèbres» qu’il faudrait éliminer pour réaliser une «prophétie» religieuse.
Dans cette armée criminelle, il y a 4.185 soldats de nationalité française sur le front. La France est la deuxième nationalité étrangère représentée dans l’armée israélienne, derrière les États-Unis.
On se souvient qu’en France, les musulmans sont soupçonnés en permanence d’une double allégeance, de ne pas être assez fidèles aux prétendues «valeurs de la République française». On se souvient des déchéances de nationalité pour des français considérés comme «radicalisés» – une franco-turque avait par exemple été déchue de sa nationalité en 2017 pour un «projet d’attentat». On se souvient des procédures anti-terroristes contre des militants anti-capitalistes français partis combattre à l’étranger, en particulier au Rojava. Ces minorités et ces opposants politiques sont considérés comme de dangereux ennemis intérieurs.
Rien de tout cela pour les nombreux français enrôlés dans l’armée israélienne, qui participent pourtant à un nettoyage ethnique documenté. Ils sont même valorisé dans certains médias, qui leur donnent la parole.
Certains franco-israéliens se filment en train de commettre des exactions et des actes de tortures contre des détenus palestiniens, des inscriptions menaçantes à l’égard de personnalités françaises sont réalisées sur des obus israéliens, d’autres tiennent des propos ouvertement racistes.
Ces milliers d’individus lourdement armés et dangereux reviendront-ils en France en toute impunité ? Que feront-ils après avoir commis l’horreur ? Parlera-t-on de «radicalisés» ? Seront-ils poursuivis pour les crimes de guerre avérés qui sont commis ? Ces questions méritent des réponses.
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