En 10 jours, la police française a gâché la fête de supporters de football dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations à trois reprises à Paris.
Une première fois le 3 février, soir des quarts de finale, en braquant un automobiliste avec une arme à feu au milieu des fêtards. Un geste extrêmement dangereux et inquiétant.
Une deuxième fois le 8 février, pour la demie-finale : une descente policière ultra-violente avec des chiens et des tirs de grenades mutilantes sur les supporters de Côte d’Ivoire qui faisaient simplement la fête.
Le 11 février, la Côte d’Ivoire remportait la coupe. Les supporters ont commencé à célébrer cette victoire sur les Champs-Élysées. Cela a provoqué un déferlement de violences policières : BRAV agressive débarquant à moto, tirs de grenades sans sommation, coups de matraques au hasard, arrestations dans le tas, voiture cassée pour arrêter ses occupants… Mais aussi un journaliste intimidé, des CRS vidant les rues.
En France, éprouver de la joie est suspect, encore plus si vous n’êtes pas blanc. Et des hordes de policiers surarmés se chargent d’empêcher toute fête de rue, toute liesse collective : chacun chez soi, devant son écran, à cultiver sa déprime.
Ces attaques systématiques de célébrations sportives ont lieu à seulement quelques mois des Jeux Olympiques de Paris. Ils risquent d’être cauchemardesques.
Images : Clément Lanot, Amar Taoualit