Le Brésil est situé dans l’hémisphère sud, et est donc actuellement à la fin de l’été. Une vague de chaleur suffocante et inédite frappe depuis plusieurs jours Rio de Janeiro et tout une partie de l’Amérique latine. Samedi dans la matinée, le système d’alerte municipal de la ville a ainsi mesuré une température ressentie de 62,3°C dans un quartier populaire à l’ouest de la grande ville brésilienne, où la limite des 60°C avait déjà été franchie la veille. Un record. Même dans le quartier chic du jardin botanique au sud de Rio, la température ressentie a atteint 57,5°C et la température mesurée 42°C.
En même temps une sécheresse extrême frappe la Catalogne. Le gouvernement y a enclenché la phase 2 du plan sécheresse et le manque d’eau s’installe depuis plusieurs années, au point que Barcelone se retrouve désormais menacée de pénurie d’eau. Libération a publié des photographies de Joan Alvado, à la fois belles et terribles, qui document la transformation du paysage. On y voit les réservoirs d’eau à sec comme jamais. Par exemple celui de Riudecanyes, au sud de Tarragone, est actuellement à 2,6% de sa capacité alors que le printemps et l’été n’ont pas commencé.
Mais c’est tout le pourtour méditerranéen qui connaît déjà des sécheresses alarmantes en hiver. À Perpignan, les paroissiens ont organisé une procession pour faire enfin tomber la pluie sur les Pyrénées-Orientales. Pour l’instant, le ciel ne les écoute pas, puisque le département entame son 22ème mois déficitaire en précipitation depuis 2022.
Au Maghreb, en Italie, au sud du Portugal, dans le sud de la Grèce… le manque d’eau oblige déjà à des rationnements et affecte l’agriculture et le tourisme, alors que le monde vient de traverser l’hiver le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale.
La ville d’Agadir au Maroc a enregistré le 17 mars la température de 37.7°C, bien au dessus des normales de saison. Le pays subit une sécheresse et une crise agricole sans précédent, et le remplissage des barrages est anormalement bas. Celui qui approvisionne la région de Casablanca est presque vide.
Dans le Sud de la France, il a déjà fait de 20 à 25° plusieurs jours d’affilée. Sur 30 ans, entre 1980 et 2010, la moyenne des températures maximale était entre 14 et 17°C dans le sud de la France. Avec cette douceur, tous les végétaux sont entrés en phase d’éclosion précoce. Un retour du gel, fréquent en mars et avril, pourrait détruire de nombreuses cultures.