L’aide humanitaire à Gaza a été coupé sur la base d’un mensonge

Le mensonge a toujours été l’arme des pays en guerre. En août 1914, la presse française affirmait par exemple que les «balles allemandes ne sont pas dangereuses : elles traversent les chairs de part en part sans faire aucune déchirure», pour motiver les troupes et cacher l’épouvantable massacre de la Première guerre mondiale. Israël est un État en guerre permanente depuis sa création. Le mensonge y est systématique.

L’État colonial a lancé une nouvelle intox d’envergure mondiale en janvier 2024 : l’UNRWA, l’agence humanitaire de l’ONU chargée de venir en aide à la population de Gaza, serait en réalité un repère de «terroristes», et des membres de son personnel auraient «directement participé aux attaques du 7 Octobre».

Deux jours avant la diffusion de ce mensonge, la Cour Internationale de Justice, la plus haute juridiction internationale, avait reconnu que l’accusation de génocide à l’encontre du peuple palestinien par l’État d’Israël était juridiquement fondée. L’accusation de «terrorisme» visant l’organisation humanitaire à Gaza était en fait un contrefeu grossier à cette décision historique.

Pourtant, cette affirmation israélienne, non vérifiée, a eu un effet immédiat : 10 pays occidentaux ont coupé leurs financements à l’UNRWA. Notamment les États-Unis, premier donateur avec 300 à 400 millions de dollars par an, mais aussi la France, l’Allemagne, et bien d’autres.

Tout n’était que mensonge. Un rapport qui vient de paraître explique qu’Israël n’a pas la moindre preuve d’une présence de «terroristes» au sein de l’organisation humanitaire. Le rapport explique même que l’UNRWA a régulièrement envoyé aux autorités israéliennes les listes comportant les noms de ses employés et leurs fonctions, et qu’Israël n’a jamais fait part d’éventuelles réserves depuis 2011 ! Le rapport souligne aussi que le rôle de l’UNRWA est «irremplaçable et indispensable» aux Palestiniens.

L’UNRWA emploie 13.000 personnes et vient en aide quotidiennement à plus de 2 millions de gazaouis. Son définancement a rendu la population de Gaza encore plus vulnérable à la famine et aux bombardements. C’était l’objectif recherché.

«Nous ne pourrons pas gagner la guerre si nous ne détruisons pas l’UNRWA. Et cette destruction doit commencer immédiatement» expliquait Noga Arbell, ancienne responsable du ministère des affaires étrangères devant le Parlement Israélien au début du mois de janvier.

Autrement dit les États occidentaux, en avalant le mensonge d’Israël, ont contribué à construire une logique génocidaire, une fois de plus. Pendant que ces diffamations se répandaient dans les médias du monde, les bombes israéliennes tuaient massivement les employés de l’UNRWA. Jamais une guerre n’avait tué en si peu de temps autant d’humanitaires, de journalistes et d’enfants.

Il est avéré que la plupart des accusations israéliennes depuis le 7 octobre étaient des mensonges visant à faire accepter un massacre sans précédent :

  • Les «bébés décapités» étaient une invention. En revanche, des corps de palestiniens décapités ont bien été retrouvés dans des fosses communes à Gaza.
  • Les «femmes enceintes éventrées» par le Hamas étaient un mensonge. En revanche, des femmes enceintes ont bien été tuées dans les bombardements.
  • Les «bébés israéliens dans un four» étaient un mensonge, en revanche, des bébés palestiniens ont été gravement brûlés et démembrés dans les bombardements.
  • La «famille israélienne torturée» le 7 octobre était un mensonge, en revanche de très nombreux prisonniers palestiniens ont fait état de tortures bien réelles, certaines ayant entraîné la mort.

L’accusation de «terrorisme» à l’égard d’une organisation humanitaire vitale n’est ainsi que le dernier épisode de cette inversion systématique de la réalité pratiquée par un État fasciste.


Les diplomaties des États occidentaux ne sont pas stupides : la validation des mensonges israéliens n’est pas de la naïveté mais de la complicité.


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3 réflexions au sujet de « L’aide humanitaire à Gaza a été coupé sur la base d’un mensonge »

  1. Pas de capitalisme sans colonialisme, ici en France nous vivons tou.te.s du colonialisme, notre consommation, nos habits, notre nourriture, nos appareils informatiques, nos téléphones portables tout vient du colonialisme indispensable au capitalisme. Le mensonge et la propagande sont une manière de légitimer les horreurs de la colonisation et la violence de cette économie du vol qu’est le capitalisme. Le capitalisme c’est l’économie des ravages de l’humanité et de l’environnement. Le capitalisme et son indispensable colonisation légitime la violence de cette économie du vol par le mensonge et la propagande. L’école est la matrice de cette économie mondiale vérolée, le corps enseignant en France et ailleurs est complètement pourrit par les entités capitalistes et colonialistes que les enseignants ont le devoir de faire subir à nos enfants. La pourriture de cette économie du vol commence avec les mauvaiis traitements d’une école qui forme la société à la division entre la chair à pâtir et la chair qui décide et qui ensemble (bourreaux et victimes) produiront les ravages institués par le mensonge et la violence de cette absurdité économique capitaliste et colonialiste dont souffre l’humanité et la planète toute entiere.

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