Reims, Paris, Poitiers, Le Havre : Science Po en lutte pour la Palestine


Les étudiant.e.s en lutte appellent à se mobiliser dans les universités


Cette semaine, la mobilisation contre le génocide à Gaza et pour la liberté du peuple Palestinien a pris un nouveau tournant en France. Après des mois d’interdictions, de censures, de manifestations réprimées et de diffamations permanentes, une partie de la jeunesse étudiante ouvre la voie. Plusieurs établissements de Science Po sont occupés :

Paris

À Paris, une première occupation a eu lieu mercredi : les étudiant.e.s ont planté leurs tentes dans la cour de l’établissement, avant d’être délogé.e.s par les CRS. Le lendemain, une nouvelle occupation a été rejointe par des centaines de personnes en soutien.

Vendredi, des CRS étaient de nouveau déployés pour expulser le bâtiment. En parallèle, une milice sioniste d’extrême droite a tenté de provoquer les personnes présentes, dans l’espoir de se victimiser et d’obtenir un narratif médiatique contre la mobilisation. Sans succès.

Finalement, face aux menaces policières, des députés insoumis ont fait tampon devant les CRS et les occupant.e.s se sont replié.e.s. Une petite victoire a été obtenue : la direction de Science po a abandonné les procédures lancées contre plusieurs étudiant.e.s.

Poitiers

Le 26 avril, dans une lettre ouverte adressée à l’administration de Sciences Po Paris, les étudiant.e.s annoncent que «87 personnes occupent actuellement les locaux du campus de Sciences Po Poitiers».

Pour eux, «l’élément déclencheur de cette occupation est la répression de l’administration de Sciences Po Paris à l’encontre des étudiants mobilisés en soutien à la Palestine : Les CRS étant intervenus dans la nuit du 24 avril 2024 sur le campus parisien».

Reims

Ce samedi, le campus de Reims de Sciences Po est lui occupé par des étudiant.e.s contre le génocide. Devant le bâtiment, un drapeau palestinien a été hissé. Ce campus avait déjà été bloqué le 2 février pour demander la démission de Mathias Vicherat, le directeur de Sciences Po Paris mis en cause pour des violences sexistes, et réintégré fin janvier.

Le Havre

Vendredi, une assemblée générale était annoncée le soir pour évoquer les évènements récents ayant touché les autres campus de Science po. Mais la direction a imposé une fermeture exceptionnelle de l’établissement en fin d’après-midi, pour tuer le mouvement dans l’œuf.

Une Assemblée d’urgence s’est tout de même tenue et a voté l’occupation du campus «en soutien à la Palestine et face à la répression de l’administration de Sciences Po». 108 étudiants occupent l’amphithéâtre du campus du Havre.


Ces mouvements d’occupations ont rédigé une tribune commune parue ce samedi 27 avril : «nous appelons toutes les universités de France à se mobiliser pour dénoncer le génocide en cours à Gaza. La jeunesse a un pouvoir, celui de faire changer le cours des choses. Soyons du bon côté de l’histoire».

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