Paris : les étudiant.e.s pour la Palestine réprimé.e.s à l’École Normale Supérieure


L’École Normale Supérieure est un prestigieux établissement universitaire qui forme les enseignants. Mardi, un campement contre le génocide à Gaza était installé dans la cour de cette grande école. Jeudi, la direction de l’ENS avait fermé les locaux suite à cette occupation.


Ce dimanche 26 mai au soir, la police est intervenue en force dans l’établissement, a délogé les étudiant.e.s et détruit le campement.

«La police est arrivée. On nous a nassés dans l’ENS, on nous a un peu secoués, ils ont pris nos identités. On était dans la cour, là où on avait nos tentes et on ne bloquait pas du tout» explique un étudiant.

En France, le pouvoir envoie systématiquement les forces de l’ordre dans les université pour écraser les mobilisations contre le génocide, ce qui n’est pas le cas dans certains pays voisins. Par exemple, le 7 mai, des CRS étaient entrés en armes jusque dans un amphithéâtre de la Sorbonne, célèbre fac parisienne, et avaient arrêté une centaine de personnes d’un seul coup. Du jamais vu au sein d’une université. Au même moment, tous les campus mobilisés pour la Palestine, notamment Science Po’, étaient envahis par la police.

Rendons nous compte de la gravité de la situation : alors que le génocide s’accélère à Gaza, la France de Macron met tous les moyens pour faire taire les voix de la paix et déroule le tapis rouge aux ministres génocidaires israéliens.

Pour rappel, l’entrée de forces de l’ordre dans les facs est interdite depuis le Moyen-Âge, à la demande d’un Pape au 13ème siècle ! Cela s’appelle la «franchise universitaire» : pas de gens d’armes dans les universités. C’est ce qui a permis, pendant des siècles, aux universités d’être des foyers préservés de liberté d’expression et de contestation.

Depuis 2018, cette protection a du plomb dans l’aile. Macron a fait voler en éclat cette tradition. De nombreuses universités sont régulièrement infestées par les forces de l’ordre, qui procèdent à des expulsions et des violences, lors de mouvements étudiants.


Le macronisme est un recul de plusieurs siècles en terme de libertés et une guerre implacable à la jeunesse.


Images : Blast, @ens_ulm_lutte, Le Poing Levé

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