Une première victoire de la mobilisation pour la Palestine et contre le militarisme
C’est le plus grand salon mondial de l’armement, et il aura lieu près de Paris dans moins de trois semaines.
Eurosatory, c’est le grand rendez-vous annuel des marchands d’obus et des buveurs de sang de la planète, dont l’affiche annonce cyniquement «protect your future» dans un monde dont le futur est menacé par les guerres. Annoncé du 17 au 21 juin 2024, au parc des expositions de Paris Nord Villepinte, il doit réunir plus de 1800 exposants, 90 pays, 98 000 visiteurs et professionnels, et 500 nouveaux produits et systèmes doivent y être dévoilés.
Et parmi ces vendeurs de mort, 74 entreprises israéliennes étaient attendues.
Un scandale insupportable, dans un contexte de génocide en cours à Gaza. Pour empêcher cette présence, 170 organisations avaient signé une tribune réclamant l’arrêt du commerce d’armement avec Israël, et refusant la présence de vendeurs d’armes israéliens au salon Eurosatory 2024, à l’initiative de collectifs de soutien à la Palestine, notamment le réseau Stop Arming Israël.
Face à cette mobilisation montante et au risque de sérieuses perturbations du salon, le gouvernement français vient d’annoncer ce vendredi 31 mai qu’il n’y aura aucun stand de l’industrie de défense israélienne sur le salon. Cette annulation de la présence israélienne dans le grand supermarché parisien de la guerre est un premier succès symbolique.
C’est l’addition des poursuites de la Justice Internationale contre Netanyahou, la montée en puissance des manifestations pour la Palestine ces derniers jours en France et la multiplication des actions décentralisée qui ont permis de remporter cette victoire d’étape.
Pour autant, la France continue d’exporter des armes vers Israël, de lui apporter un soutien «inconditionnel», et le génocide continue à Gaza. De plus, ce salon en lui même est une honte. Toutes les firmes criminelles venant des USA, de France et d’autres pays impérialistes, qui arment tous les régimes du monde pour écraser les peuples, vont pouvoir exposer leurs dernières inventions et signer de juteux contrats. L’absence d’Israël n’enlève rien à l’ignominie que constitue, en lui même, le salon Eurosatory.