Vous avez dit pluralité ?


Insolite : le Front Populaire a fait quasiment 30% des suffrage et 10 millions de voix dimanche 30 juin dans les urnes, mais il n’y a aucun représentant de gauche lors du débat électoral avant le second tour.


Quatre hommes blancs, riches et de droite animeront le débat d'entre-deux tours. La pluralité absente.

Demain, jeudi 4 juillet, trois jours avant le deuxième tour des élections législatives, France 2 organise un grand débat d’entre-deux-tours avec le macroniste Gabriel Attal, le néofasciste Jordan Bardella, le politicien très à droite David Lisnard dont le parti à fait 10% des voix, et enfin… Raphaël Glucksmann pour «représenter la gauche».

Mais quelle gauche ? Raphaël Glucksmann se dit lui même libéral, il s’était opposé au Front Populaire dès le soir de la dissolution. Le 11 juin, il disait encore qu’«il n’y a pas et n’y aura pas d’accord avec LFI» et «on a posé des conditions, s’ils ne sont pas d’accord, on ne fera pas partie de ce truc». C’est donc lui, qui a combattu le jusqu’au bout Front Populaire et qui n’a pas arrêté de diffamer la France Insoumise, qui est envoyé pour porter la parole d’un mouvement qu’il déteste. Pourquoi pas Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve ?

Plus grave encore : sur le plateau, il y aura uniquement des hommes, blancs, riches, qui ne représentent donc absolument pas la population, excluant les femmes et les minorités. Sacrée pluralité !

En réalité, à travers ce casting, le système désigne ses candidats. Les possédants hésitent encore entre deux scénarios pour le 7 juillet : un gouvernement RN qui installerait un régime autoritaire avec les macronistes et assurerait les intérêts des riches, ou une grande coalition molle, allant des Républicains au Parti Socialiste, pour donner un nouveau souffle au macronisme pourrissant.

Dans les deux cas, cela implique de marginaliser, diffamer et invisibiliser ce qu’il reste de gauche, et d’empêcher toute pluralité d’expression dans les médias de masse. Seule une nuance de droites plus ou moins racistes aura le droit à la parole. C’est ce que dit cette affiche d’entre-deux-tours.


L’espoir ne viendra ni des urnes, ni de ces débats puants et truqués, mais de notre capacité à lutter et à diffuser nos idées le plus largement possible.


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Une réflexion au sujet de « Vous avez dit pluralité ? »

  1. Bonjour Contre Attaque, un responsable insoumis a précisé que les macronistes étaient des « adversaires mais pas des ennemis » . Celà veut dire que pour faire barrage à la facho sphère nous allons devoir laisser la place à Mme 49.3, celle qui a fait descendre la France dans la rue pendant de long mois, celle qui a utilisée la violence institutionnelle, l’autoritarisme, les violences policieres et la repression. Il faut aussi faire barrage avec le roi du messonge et de la violence, celui qui s’est livré à la boucherie de Sainte Soline et qui a utilisé cette même violence lors du mouvement contre les violences policières après l’assassinat de Nahel. Gluksmann, voilà un « socialiste » qui comme ses adversaires  » accepte l’ensauvagement neoliberal et tant pis si au Moyen Orient un facsiste a décidé de décimer toute une population par un génocide comme c’est le cas en Palestine. C’est avec l’ensemble de ces raclures que nous allons devoir faire barrage à la facho sphère ? C’est avec cette bourgeoisie répugnante que la classe prolétarienne va devoir se défendre ? La bourgeoisie et la sous bourgeoisie ne sont pas les adversaires du prolétariat, elles sont ses ennemis , ses bourreaux et ses bouchers .

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