«L’extrême droite s’appelle La France Insoumise» : le réel n’existe plus


Ils ont osé le dire ces derniers jours


Les portraits de quelques fascistes spécialistes de l'inversion du réel

«Aujourd’hui l’extrême droite s’appelle la France Insoumise»,

Laurent Jacobelli, élu et porte parole du Rassemblement National, le 17 juillet sur LCI.

Julien Odoul, député du RN, déclarait déjà en juin : «Gérald Darmanin devrait dissoudre la Jeune Garde, dont l’un de ses représentants est un fasciste et séditieux d’extrême-gauche».

Les héritiers politiques de Pétain et d’Hitler ont décidé d’accuser les héritiers de la résistance antifasciste d’être des fascistes, après les avoir accusé d’être antisémites. Et le plus fou, c’est qu’ils ne sont jamais contredis dans les médias. Leur inversion devient le récit dominant.

«Mélenchon incarne aujourd’hui la principale menace pour la République, la démocratie et la France»

écrit Bernard Henri-Lévy, faux philosophe et vrai propagandiste macroniste, dans une tribune sobrement intitulée «il faut diaboliser Mélenchon» parue le 8 juillet. Dans un pays où l’extrême droite pèse quasiment 40% de l’électorat, où la police est en roue libre et le racisme explose, c’est audacieux.

«La télévision est devenue un outil de propagande wokiste»

a postillonné Michel Onfray, jadis philosophe autoproclamé libertaire, et aujourd’hui éditorialiste sur Cnews. Dans un paysage médiatique presque totalement possédé par des milliardaires d’extrême droite, où les médias indépendants sont asphyxiés, affirmer ça sans trembler sur une chaîne d’extrême droite est sacrément osé. Le même Onfray affirmait que «l’islamo-gauchisme est un fascisme».

«Les deux projets des extrêmes sont deux projets gauchistes d’inspiration marxiste»

Enfin, Bruno Le Maire, ministre de l’économie Macroniste, a successivement qualifié le lepénisme de «nouveau marxisme» puis déclaré que «le programme économique du RN est le plus marxiste qui n’ait jamais été proposé en France depuis une quarantaine d’années» et enfin en juin : «les deux projets des extrêmes sont deux projets gauchistes d’inspiration marxiste». Alors même que Macron et Le Pen partagent la même vision de l’économie, c’est-à-dire un néolibéralisme autoritaire entièrement au service des riches et des possédants.

Nous subissons actuellement une offensive généralisée contre la vérité, contre le sens des mots, une guerre du langage. Dans cette confusion absolue, les antifascistes sont des fascistes, la gauche est d’extrême droite, les pétainistes seraient les protecteurs des juifs, les anti-racistes seraient responsables du racisme et les féministes du sexisme.

Le mensonge permanent et l’inversion sont un mode de gouvernement, une stratégie. «Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien (…). Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez» expliquait Hannah Arendt à propos du totalitarisme.

Le fascisme et les crimes d’État ne peuvent s’imposer que grâce à un brouillage de tous les repères, destiné à tuer notre capacité à penser et à résister. C’est ainsi qu’ont procédé les totalitarismes des années 1920 et 1930.


Nos dirigeants n’arrivent pas à nous soumettre, ils tentent donc de nous rendre fous. Reprenons le contrôle du récit.


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