C’était un fait établi, il est désormais reconnu par la Cour Internationale de Justice : la colonisation israélienne est illégale.
En juin 1967, pendant la guerre des Six-Jours, Israël s’est emparé de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est, du plateau du Golan et de la bande de Gaza. L’État colonial a ensuite commencé à occuper les 70.000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis. Une occupation régulièrement qualifiée d’illégale par l’ONU. Mais cette colonisation israélienne n’a jamais cessé.
En 1974, un parti est créé, le «Bloc de la foi» : celui-ci se base sur la Torah pour justifier le vol des terres qu’il reste aux palestiniens. Ce mouvement envoie ses membres s’installer directement dans les zones peuplées de palestiniens au nom d’une interprétation littérale du judaïsme.
En 50 ans, le mouvement a pris une place énorme dans la société israélienne. Ils étaient 100.000 en 1992 et plus de 500.000 en 2022, avec des moyens, des armes, des partis, des relais… Depuis l’an dernier, les colons religieux d’extrême droite sont même représentés dans le gouvernement de Netanyahou. Et les vols de terres se sont encore accélérés, sous la protection de l’armée.
Par exemple, profitant du choc du 7 octobre et du soutien des pays occidentaux, Israël s’est accaparé 23,7 kilomètres carré de terres palestiniennes depuis le début de l’année, en violation totale du droit international. Progressivement depuis 50 ans, ce qu’il restait du territoire palestinien a été grignoté, et des milliers habitations y ont été détruites et leurs habitants chassés. Ce qui empêche l’idée même d’un État palestinien, puisqu’il ne serait pas viable : son territoire serait un gruyère.
La Cour Internationale de Justice, la plus haute juridiction des Nations unies, a estimé vendredi 19 juillet 2024 que l’occupation par Israël des territoires palestiniens depuis 1967 était «illégale», et exige qu’elle cesse «le plus rapidement possible».
Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un «avis consultatif» sur les «conséquences juridiques découlant des politiques et des pratiques d’Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est». Une cinquantaine d’États avaient témoigné.
Le président de la Cour vient donc de déclarer : «L’État d’Israël a l’obligation de mettre fin le plus rapidement possible à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés». Cet avis n’est malheureusement pas contraignant, et on sait qu’Israël se moque totalement de la justice et du droit international.
Ceci étant dit, cette décision rappelle qu’il y a bien un peuple agressé et un État colonisateur, un peuple qui se défend et un agresseur qui viole le droit international. Et sur ce point, la Charte des Nations Unies dit qu’un peuple sous occupation ou subissant l’oppression a le droit à la légitime défense.
Une réflexion au sujet de « La justice internationale estime que la colonisation israélienne est illégale »