Depuis une semaine, dans le cadre des jeux Olympiques, la capitale est en état de siège policier. Et la répression de la moindre expression militante est maximale. En particulier à l’égard du collectif Extinction Rebellion, qui remporte malheureusement la médaille du nombre d’arrestations en une semaine : près de 70.
Récapitulons :
- Mardi 23 juillet : huit écologistes sont embarqué-es pour avoir collé dans le métro des autocollants avec le message : «Les JO c’est pas jojo». 8 arrestations, 11 heures de garde à vue, une convocation au tribunal le 23 août pour avoir refusé de donner leurs empreintes et leur ADN, puis le 10 octobre pour «dégradations et rassemblement en vue de commettre un délit».
- Mercredi 24 juillet : six personnes d’Extinction Rebellion sont arrêtées au petit matin, chez elles, et jetées en cellule pour une action réalisée le 1ᵉʳ mai dernier. À l’époque, le collectif avait projeté de la peinture à l’eau sur le siège de la Direction générale de l’aviation civile pour dénoncer les taxis volants, annoncés pour les Jeux. 48 heures en garde à vue.
Une militante raconte à Reporterre : «À 6 heures du matin, des gendarmes ont frappé à ma porte. Ils ont fouillé mon appartement pièce par pièce, minutieusement. Ils ont notamment pris en photo sous toutes les coutures une mini manif en Playmobil qui nous a été offerte par une personne de la famille» et explique que les gendarmes ont dit qu’ils avaient des ordres pour «marquer un coup et faire peur avant les JO». - Vendredi 26 juillet : le jour de la cérémonie d’ouverture des jeux, troisième coup de filet contre XR. 9 personnes sont interpelées dans le bois de Vincennes alors qu’elles s’entraînaient à grimper dans des arbres. Placement en garde à vue pour «regroupement en vue de commettre des violences et des dégradations». Le projet était de déployer une banderole appelant à une assemblée citoyenne et une nouvelle Constitution. Très dangereux.
- Samedi 27 juillet : 45 gardes à vue, après des vagues d’arrestations en plusieurs points du centre de Paris. La presse aux ordres titre «45 interpelés dont trois fiché S, soupçonnés de planifier des sabotages». En guise d’arme, une botte de paille. Les journalistes présents pour couvrir l’action sont nassés et contrôlés, et au moins deux sont emmenés en garde à vue. Le reporter Arnaud César Vilette explique après sa libération «je suis enfin sorti de garde à vue après plus de 9h enfermé dans une cellule qui sent la pisse. Tout ça pour avoir voulu faire mon travail en couvrant une marche en compagnie d’autres journalistes».
- Au total, 70 personnes privées de liberté et du droit fondamental à exprimer leurs idées. L’immense majorité a été arrêtée sur la base de présomption d’actions qui n’ont même pas eu lieu, donc d’intentions, et relâchées sans suite, après avoir été intimidées.
4 réflexions au sujet de « Arrestations massives d’écologistes lors des jeux olympiques »
Et pendant ce temps, presque toute la population est devant son écran de télé, le regard vide, la bouche entrouverte avec un filet de bave, hypnotisée par le nationalisme sportif…
La bourgeoisie nous gâche la joie de vivre, gâchons lui sa fête antisociale et ecocidaire.
Surveillance, fichage, répression : les jeux Olympiques de Pyongyang Sur Seine 2024 servent au développement de l’outil de contrôle du peuple. La médaille d’or du totalitarisme sera une nouvelle fois remise aux raclures de la bourgeoisie française et mondiale