Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. Difficile de ne
pas avoir ce dicton en tête lorsqu’on regarde les dernières actualités
liées au climat.
Le climat s’emballe
D’un côté une étude présentée lors d’une conférence internationale sur le cycle du carbone le 29 juillet affole la communauté scientifique (et devrait tous et toutes nous affoler) : les puits de carbone terrestres se sont effondrés en 2023.
La cause ? La grande sécheresse en Amazonie, et les immenses incendies en Sibérie, phénomènes dramatiquement amplifiés par le réchauffement climatique. Ainsi, ils n’ont capté que 25% de carbone par rapport à 2022 (9,5 milliards de tonnes de CO2 en 2022, 1,5 à 2,6 milliards en 2023).
Pour rappel, les puits de carbone sont des réservoirs de carbone qui captent le carbone et le stockent, évitant ainsi qu’il ne reste dans l’atmosphère. Il y a les puits de carbone terrestre (les forêts et les sols), et les océans qui en stockent 30%. Philippe Ciais, climatologue co-auteur de l’étude et directeur de recherche au Laboratoire des Sciences du climat et de l’environnement exprimait son inquiétude le 29 juillet lors de la présentation : «Si cet effondrement se reproduisait dans les prochaines années, nous risquons d’observer une augmentation rapide du CO2 et du changement climatique au-delà de ce que prévoient les modèles», prévenait le chercheur.
Que font nos gouvernements pour lutter contre ça ? Prennent-ils leurs responsabilités face à la catastrophe en cours, prennent-ils des mesures fortes afin de tenter de garantir une planète vivable aux générations futures ?
La répression aussi
Vous l’aurez deviné, la réponse est bien évidemment : non. Au lieu de contraindre les multinationales climaticides – rappelons que 100 entreprises sont responsables à elles seules de 71% des rejets de CO2 imputables aux activités humaines : vous pouvez arrêter de culpabiliser, l’écologie des “petits gestes” ne sert à rien, le seul moyen d’enrayer la machine est de lutter contre le capitalisme, rien que ça – à stopper leurs activités criminelles, ils criminalisent encore et toujours plus les militants et militantes du climat.
Ainsi en Angleterre, 5 personnes membres du collectif Just stop oil ont été condamnées à des peines de prison ferme allant de 4 à 5 ans – 5 ans pour le fondateur Roger Hallam, 4 ans pour les participant.es.
Leur crime ? Avoir bloqué une autoroute en 2022. Il s’agit des plus lourdes peines de prison jamais enregistrées pour des actions non violentes.
Le rapporteur des nations unies Michel Forst a tiré la sonnette d’alarme à de nombreuses reprises ces derniers mois à propos de la criminalisation croissante des mobilisations écologistes en Europe. Il précise aussi que la France est le pire pays d’Europe en termes de répression policière – on a encore pu le constater à La Rochelle, lors de la dernière mobilisation contre les mégabassines, avec une violence d’État qui a choqué les délégations venues de l’étranger – et l’Angleterre la pire en termes de répression judiciaire.
Lors du procès des militant.es Just stop oil, le juge Christopher Hehir a ainsi expliqué que “chacun d’entre vous a franchi la ligne qui sépare le militant inquiet du fanatique”. À la lumière de la catastrophe en cours, on est en droit de se demander en réalité qui est le fanatique : celui ou celle qui décide de prendre tous les risques pour alerter sur la gravité de la situation, ou celui qui décide de nous condamner à un monde invivable ?
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Sources :
2 réflexions au sujet de « Le climat s’emballe, la répression aussi »
Lors du rapport du Giec de 2022, Svitlana Krakovska (scientifique et climatologue Ukrainienne) avait du haut de son appartement de Kiev et sous le bruit des bombes, pris une position politique qui lui était interdite. En donnant les résultats de ce rapport concernant les effets du réchauffement climatique , elle avait précisé que la guerre qui venait de toucher l’Ukraine (a ce moment là) provenait de la même source que le réchauffement climatique, c’est à dire l’industrie pétrolière et gazière. Les capitalos qu’ils soient tyrans sanguinaires, milliardaires, grands bourgeois cossus ou dictateurs assassins, (qui vivent en absurdistant), défendent leurs intérêts par le maintient des États, la répression, la guerre, le réchauffement climatique, le crime contre l’humanité et par la ruine du vivant en générale dont nous connaissons aujourd’hui la source.
..Sans compter ces gros boulets de colons en Palestine qui croient qu’il suffit de détruire, passer un coup de bulldozer et de reconstruire par dessus les ruine encore fumantes melées aux cadavres et l’immense pollution qu’ils ont eu même géneré, et que -magie magie- tout va bien aller pour eux même après ..😒 Que vont ils faire contre la désertification qu’ils ont eux même géneré? Tirer avec des gros canons de haute technologie, sur la sécheresse ?